«L’Algérie dispose de nombreux atouts pour l’émergence d’un pôle de biotechnologie»
ABDERRAHMANE MEKERBA. PDG de Pfizer Pharm Algérie.
PROPOS RECUEILLIS PAR
Le programme B-Imtiyaz est officiellement lancé. Pouvez-vous nous expliquer brièvement en quoi consistet-il et comment allez-vous le concrétiser sur le terrain ?
B-Imtiyaz, officiellement lancé le 3 mai, est une initiative conjointe entre Pfizer et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui a fait l’objet de la signature d’une convention de partenariat en date du 20 octobre 2020, en collaboration avec le ministère de l’Industrie pharmaceutique. Le programme de formation B-Imtiyaz se décline en deux phases : une première phase d’apprentissage à travers des conférences riches et diversifiées qui sont dispensées à distance par des experts internationaux de renom aux côtés d’experts métiers de Pfizer au profit d’un groupe d’étudiants qui a été sélectionné par les autorités pédagogiques au niveau du département de pharmacie de l’université d’Alger 1 et de l’Ecole nationale supérieure de biotechnologie à Constantine. Par ailleurs, une seconde phase de professionnalisation par des stages pratiques et structurés est également prévue au sein des sites de fabrication Pfizer au profit d’une partie des étudiants sélectionnés.
Vous comptez aussi lancer une étude de faisabilité pour un incubateur de recherche. Qu’en est-il exactement ?
En effet, la troisième phase du projet B-Imtiyaz, qui signifie «excellence en biotechnologie», consiste en le lancement d’une étude de faisabilité pour la création d’un incubateur de recherche, dédié à l’industrie pharmaceutique. L’objectif étant de donner aux jeunes les moyens d’innover pour l’avenir dans les domaines de la biotechnologie et de l’industrie pharmaceutique en Algérie, et de participer à la vision nationale de devenir un pôle de biotechnologie. Nous avons déjà discuté de ce projet avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et récemment avec le ministère délégué auprès du Premier ministère chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-ups. Nous serions heureux de pouvoir y apporter notre contribution en tant que leader mondial dans ces domaines.
Pourquoi Pfizer a choisi de supporter les efforts de l’Algérie pour ce qui devrait être le quatrième hub biotechnologique dans le monde ?
Comme expliquer précédemment, notre action s’inscrit en appui aux efforts du gouvernement pour faire de l’Algérie un hub de biotechnologie de premier plan. A ce titre, nous remercions le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour cette collaboration, et sommes impatients de pouvoir lancer des initiatives similaires dans le futur, dans d’autres domainesclés et essentiels à la mise à disposition de traitements révolutionnaires au profit des patients. Nous pensons que l’Algérie dispose de nombreux atouts qui lui permettent de créer un écosystème favorable à l’émergence d’un pôle de biotechnologie. Dans le cadre de notre engagement envers l’Algérie et la jeunesse, nous sommes fiers de lancer le programme B-Imtiyaz qui préparera dans une première phase les étudiants à l’expertise, aux outils et aux meilleures pratiques dans le domaine de l’industrie biopharmaceutique.
Quelle place la recherche scientifique et l’innovation occupent-elles chez Pfizer ?
La recherche et le développement sont au coeur de Pfizer qui capitalise aujourd’hui 170 ans d’excellence dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation. Chez Pfizer, nous appliquons la science et mettons en oeuvre nos ressources mondiales pour offrir aux personnes des thérapies qui prolongent et améliorent considérablement leur vie. Chaque jour, les collaborateurs de Pfizer à travers le monde travaillent à traduire la science et les technologies avancées en thérapies importantes pour les patients dans le besoin et faire progresser le bien-être, la prévention, les traitements et les remèdes qui défient les maladies les plus redoutées de notre époque. Conformément à notre responsabilité en tant que l’une des principales sociétés biopharmaceutiques innovantes au monde, nous collaborons avec les prestataires de soins de santé, les gouvernements et les communautés locales pour soutenir et élargir l’accès à des soins de santé fiables et abordables dans le monde entier.
Quel regard portez-vous sur la formation biotechnologique et pharmaceutique dispensée dans nos universités ?
Il ne nous appartient pas de répondre à cette question. Toutefois, nous nous réjouissons des initiatives prises par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en vue d’atteindre l’excellence en matière de formation dans des domaines de pointe comme la biotechnologie et la pharmacie industrielle en Algérie. Nous espérons pouvoir y contribuer par le développement de la future génération de talents algériens, à travers le partenariat avec les universités dans le cadre du programme B-Imtiyaz. À la fin du programme de formation, les étudiants devront capitaliser une compréhension approfondie de l’industrie pharmaceutique, y compris de l’écosystème biotechnologique et de la chaîne de valeur des médicaments biologiques, couvrant le développement clinique, la production et la distribution des médicaments.