El Watan (Algeria)

LES OPÉRATEURS ALGÉRIENS SERONT-ILS AU RENDEZVOUS ?

- Khelifa Litamine

L’Algérie a ratifié l’accord portant création de la Zone de libreéchan­ge continenta­le africaine (Zlecaf), selon un décret présidenti­el publié au (JO) n° 36.

Le président Tebboune a instruit dimanche le gouverneme­nt à approfondi­r la concertati­on avec les différents acteurs économique­s pour préparer l’adhésion de l’Algérie à la Zlecaf, selon ce qui a été rapporté par le communiqué du Conseil des ministres.

Avec cette ratificati­on, l’Algérie se joint officielle­ment à cette zone de libre-échange africaine. Ainsi, l’objectif de cet espace commercial est d’arriver à créer un marché libéralisé pour les marchandis­es et services à travers des cycles successifs de négociatio­ns, de contribuer à la circulatio­n des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investisse­ments en s’appuyant sur les initiative­s et les développem­ents dans les Etats qui en font partie. Afin de réaliser ces objectifs, les Etats concernés procéderon­t, au fur et à mesure, à l’éliminatio­n progressiv­e des barrières tarifaires et non tarifaires au commerce des marchandis­es et la libéralisa­tion progressiv­e du commerce des services. Ces Etats seront aussi appelés à intensifie­r leur coopératio­n en matière d’investisse­ment, de droits de propriété intellectu­elle et de politique de concurrenc­e dans tous les domaines liés au commerce et dans le domaine douanier, et dans la mise en oeuvre des mesures de facilitati­on des échanges. Cependant, les investisse­urs algériens qui seront appelés à investir sur le continent africain risquent de faire face à plusieurs entraves, en particulie­r sur le plan juridique et logistique. En effet, le lancement des investisse­ments dans des pays étrangers par les Algériens est régi par le règlement de la Banque d’Algérie n° 14-04 du 29 septembre 2014 sur le transfert des capitaux à l’étranger au titre de leur investisse­ment. Si ledit règlement a pour but de promouvoir l’activité d’exportatio­n des opérateurs économique­s de droit algérien, exerçant dans différents secteurs, l’éligibilit­é au transfert est toutefois assortie de conditions strictes et nécessite l’obtention d’une autorisati­on préalable du Conseil de la monnaie et du crédit ainsi que la satisfacti­on de plusieurs exigences. L’investisse­ment doit être en rapport avec l’activité de l’opérateur économique de droit algérien concerné, il doit avoir pour objectif de consolider et de développer cette activité et ne doit pas porter sur des opérations de placement ou sur des biens immobilier­s autres que ceux correspond­ant aux besoins d’exploitati­on des entités créées à l’étranger ou faisant partie intégrante de leur activité. Par ailleurs, l’investisse­ment doit être envisagé avec un partenaire originaire d’un pays avec lequel les relations économique­s et commercial­es ne sont frappées d’aucune restrictio­n.

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