Amara et ses chantiers

Un mois (30 jours) s’est écoulé depuis l’élection de Charaf Eddine Amara à la tête de la fédération. Il va devoir entamer les vastes chantiers inscrits dans son programme de candidat. Des priorités se dégagent à l’instar de la vaste réforme annoncée qui englobera plusieurs axes qui s’articulent autour de onze chantiers répertoriés et dont le triptyque sera réforme-modernisationperformance. La réforme des statuts de la fédération et de ses démembrements (ligues) est une priorité pour inscrire l’action de l’instance faitière dans la légalité. Ce qui est loin d’être le cas présentement. Dans son programme de candidat, le président de la FAF a mis l’accent sur la révision du système de compétition sans avancer le moindre indice sur le comment et le pourquoi du changement annoncé. Il a promis la tenue d’assises du football durant le premier trimestre de son mandat. Des ateliers seront mis sur pied pour plancher sur les solutions à préconiser sur une vraie sortie de crise. Un symposium-bis avec les mêmes hommes et idées ? Ce qui est urgent, c’est de jeter rapidement les jalons de la refonte du système de compétition pour remplacer celui qui a été imposé à la hussarde, sans véritable réflexion, projection, étude sérieuse et concertée avec l’ensemble des acteurs du football et qui a débouché sur un système de compétition, en cours, qui a conduit le championnat (tous paliers confondus) dans l’impasse et dont il faut se débarrasser tout de suite avec les hommes et le personnel qui l’ont imposé au forceps en dépit du bon sens et des responsabilités qui incombent à tous ceux qui disposent d’une once de pouvoir dans le football. Le président de la FAF doit faire attention. Surtout à l’égard de ceux qui ont planifié le changement de compétitions en cours. Il n’est pas sans savoir que la mise en oeuvre d’un tel projet requiert du temps et surtout le respect des statuts et règlements. Choses qui n’ont pas été observées par une grande partie de ceux qui l’entourent au sein du Bureau fédéral qui ont imposé le nouveau système de compétition au mépris des règlements et de l’intégrité des compétitions. S’il doit planifier le changement du système pyramidal, il doit, obligatoirement, respecter les délais impartis pour un tel projet qu’il faut annoncer au moins un an avant son entrée en vigueur. La réforme des statuts et règlements ne doit pas s’accommoder des réflexes et idées des résidus de l’ancienne gouvernance. Charaf Eddine Amara est attendu sur ces dossiers importants qui engagent l’avenir du football algérien. Les reliques du passé récent, il faut les mettre au placard et le condamner définitivement. Bien sûr que les autres chantiers (arbitrage, formation, DTN, petites catégories, football amateur…) sont aussi importants que la réforme des statuts et le changement du système de compétition. Tout cela doit s’inscrire dans une stratégie pensée, élaborée et surtout conduite par des compétences loin du vacarme des béni oui-oui qui sont le véritable mal du football algérien. Le président de la fédération ne dispose pas de beaucoup de temps pour mener à terme son projet. C’est un match contre la montre qu’il doit jouer entouré de compétences.