Y a-t-il un jardin public dans la ville ?

Le 31 mai, à 9h20, à la place Émir Abdelkader, en plein centre-ville de

Mascara, un retraité, tenant un bout de carton à la main, nous interpelle en ces termes : «On ne comprend pas pourquoi les jardins publics sont fermés au public en ce moment ! Au lieu que je m’assois sur un banc à l’ombre de l’arbre et lire tranquillement mon journal, je fais le va-et-vient à la recherche d’un endroit calme et à l’abri du soleil.» C’est le calvaire quotidien de nombreux habitants de Mascara.

Il est difficile -pour ne pas dire impossiblede trouver un espace où se détendre et se reposer, à l’abri du soleil, seul ou en famille dans la ville. La cause : la majorité des espaces verts de la ville ont été cédés à des commerçants. Certains sont transformés en cafétérias ou crémeries.

D’autres ne sont accessibles que certains jours et à certaines heures seulement.

Les week-ends, les portes de certains jardins publics sont purement et simplement fermées par des cadenas.

D’autres ouvrent leurs portes vers 10h et les ferment vers 18h. Des jardins publics gérés comme des administrations ! «Où voulezvous qu’une femme accompagnée de ses petits enfants puisse se reposer lorsqu’elle se sent fatiguée dans la ville ?», s’interroge Sedik. On les aperçoit souvent à l’ombre sur les trottoirs bordant les immeubles.

Les jardins publics sont des espaces urbains de détente et de relaxation qui doivent être ouverts au public et non des aires réservées aux activités commerciales.