Comme le vaccin Pfizer, le dirigeant algérien se conserve à -70°
Mise à l’étude au dernier Conseil du gouvernement, la dépénalisation de l’acte de gestion a été renvoyée à plus tard avec un argument de taxieur, une telle mesure doit passer par l’APN et l’assentiment des députés. Et toutes ces lois qui sont passées par décret ? Et depuis quand les autorités se soucient de l’APN, simple supérette où l’on fait son marché en payant les caissiers à la fin du mois ? En fait, c’est une spécialité nationale, freiner du pied et de la main tout en faisant marche arrière sans rétroviseur, comme pour le e-commerce où avec plus d’un an de confinement c’était le moment idéal de son application, encore une fois retardée. Avec 26 millions d’internautes et 10 millions de cartes de paiement, dont 8 millions pour la poste à elle-seule, le secteur a pourtant de quoi créer de vraies activités. Des institutions publiques sont bien autorisées à vendre quelques services sur le Net, mais personne d’autre ne peut y vendre ses produits, obligeant les clients à la présence physique, alors que dans le même temps les autorités se plaignent tous les jours des Algérien(ne)s qui ne respectent pas les mesures barrières. Y a-t-il une logique ? Oui, pour le e-commerce, son problème est la traçabilité, toute transaction financière étant enregistrée, les taxes et les impôts sont transparents comme du silicium, à croire que le gouvernement est entièrement composé de grossistes qui ont tous un dépôt à Oued Smar. Pour l’acte de gestion, c’est le même principe, comment tenir sous contrôle politique un industriel ou un homme d’affaires si on dépénalise l’acte de gestion ? C’est ainsi que le temps est sous mandat de dépôt, on renvoie tout à plus tard en attendant une remontée des cours du pétrole. Malgré la grosse crise économique, on place encore gestionnaires et managers sous la menace du revolver, et malgré les gros ratés de la vaccination de masse, on interdit le e-commerce et le paiement par mobile.