El Watan (Algeria)

HILLAL AMARA SE DÉCOUVRE UNE VOCATION

- Djedjiga Rahmani

Hillal Amara, dit Khmisti, attend avec impatience le moment de la récolte de caroube, prévue pour le mois de juin. La vente de la graine de caroube s’annonce prometteus­e cette année dans cette zone de montagne (Béjaïa) connue pour avoir un produit de meilleure qualité selon les témoignage­s des acheteurs venus de différente­s régions du pays. «Avant l’année dernière les gousses de caroube étaient cédées à 70 DA/kg. Quant à l’année dernière, le prix a augmenté à 130 DA/kg. Cette année encore, il y a de la demande. Une dame ayant une unité de transforma­tion de la poudre de caroube à Béjaïa a manifesté sa volonté d’acquérir toutes les quantités produites localement, et ce, quel que soit le prix», affirme Hillal, se montrant optimiste quant à la hausse de prix de vente de sa récolte de caroube cette année. Ce collecteur de gousses de caroube fait état de 200 caroubiers dans sont village Idrikene (Tazmalt). Ce nombre n’est que le reste de l’époque où la caroube occupait une place importante dans la vie de la population locale. La caroube était utilisé autrefois comme aliment de bétail et même comme alimentati­on humaine lors des rudes moments de la vie des montagnard­s. Depuis la culture de caroubier est en nette régression comme la majorité des activités issues de la paysanneri­e. Actuelleme­nt, le nombre de caroubiers par famille se compte sur les doigts d’une seule main. Mais Hillal, qui découvre en cette activité une mine d’or, n’est pas dissuadé. Il compte planter des caroubiers bien que le peu de terrains qu’il possède ne l’aide pas vraiment à relancer cette culture. Cela fait deux ans qu’il s’intéresse de près à la vente des gousses de caroube pendant l’été. En hiver, il se convertit à la transforma­tion des olives en huile qu’il revend également. «J’achète les olives que je transforme en huile pour la revendre. Cette activité est aussi lucrative», dit Hillal qui, à présent, ne vit que de ces deux activités. Sur le plan, financier, «avec cette double activité saisonnièr­e, je me retrouve mieux que la majorité des salariés. J’ai même entrepris d’autres projets tels que l’achat du véhicule et des machines pour la transforma­tion de la poudre de caroube», atteste notre interlocut­eur.

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