Les chiffres du ministère des Finances
Le ministère des Finances a publié mercredi dernier sur son site les résultats des cinq premiers mois de l’année 2021 de l’activité économique et sociale du pays. D’emblée, il note que «les principaux indicateurs macroéconomiques et budgétaires de notre pays confirment une certaine reprise de l’activité économique».
«L’année 2021, a-t-il considéré, devra être consacrée à la stabilisation des fondamentaux de notre économie, à travers un retour progressif de l’activité économique à des niveaux permettant le rattrapage des pertes subies en 2020 et une atténuation des déséquilibres internes et externes des comptes de l’Etat.» Il soulignera à ce propos que la croissance économique a été «revue à la hausse et devrait se situer à 4,2% en 2021 (contre +3,98% dans la LFI-2021)». «Cette amélioration sera principalement tirée de la progression de la croissance du secteur des hydrocarbures et hors hydrocarbures, qui atteindrait 10,1% et 3,2% respectivement», a-t-il commenté. Et de préciser : «La croissance hors hydrocarbures se situerait à 3,2% dans la LFC-2021, contre 2,4% prévue dans la LF-2021, pour tenir compte de la reprise de l’activité des secteurs de la construction (+3,8%) et des services marchands (+3,6%).»
Le ministère des Finances enregistre l’augmentation du niveau des recouvrements fiscaux, traduite par une hausse de 9,5% à fin avril 2021 (807,65 Mrds DA), par rapport à la même période de 2020 (737,69 Mrds DA). Quant à l’inflation, elle se situe autour de 4%.
Au registre des échanges commerciaux, le département de Aymen Benabderrahmane affirme que le déficit de la balance commerciale s’est atténué de 68%, passant ainsi à -1,3 Mrds de dollars à fin mai 2021 contre -3,9 Mrds de dollars à fin mai 2020. «Cette atténuation est à mettre en faveur d’une part, de la forte augmentation des exportations globales de marchandises, et d’autre part, aux mesures prises par les autorités publiques pour encadrer le commerce extérieur, et qui ont permis de limiter les importations à hauteur de 15,2 Mrds de dollars au cours des cinq premiers mois de 2021, contre 18,9 Mrds à la même période de 2019, soit un repli de près de 20%», explique le ministère. Il fera remarquer à ce propos que «les exportations d’hydrocarbures ont augmenté de 32,70% et les exportations hors hydrocarbures de 81,71%», traduisant ainsi une amélioration taux de couverture commerciale qui a «atteint 92% à fin mai 2021 contre 72% à fin mai 2020».
Enfin, le même département rappelle que «les crédits à l’économie alloués uniquement par les banques publiques ont atteint, à fin mars 2021, un encours de plus de 9711 milliards de dinars (en augmentation de 67 milliards par rapport à fin décembre 2020), dont 4087 milliards au secteur privé. La part des crédits d’investissement représente 75% du total des crédits accordés par les banques publiques. Ces crédits ont connu une évolution de 5 milliards de dinars. Concernant les crédits d’exploitation, ils ont enregistré une hausse de 64 milliards de dinars».