El Watan (Algeria)

LA CITÉ AADL DE SEBBALA PRIVÉE D’EAU DEPUIS 7 JOURS

- A. Z.

La colère monte à la cité AADL dite des 1839 logements, située à Sebbala dans la commune d’El Achour. La raison ? Cette cité se trouvant à proximité de la résidence Afak connait une pénurie d’eau potable qui dure depuis 7 longues journées. Les résidents de cette cité appellent régulièrem­ent notre journal pour signaler de longues coupures d’eau. Ils restent souvent sans eau 3 jours durant. Mais là il semble que c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Les habitants de cette cité disent être «excédés» par la situation qu’ils endurent. La pénurie dont il est question touche cette fois notamment les tours de 16 étages érigées sur le site. Faute visiblemen­t de pression et d’un débit en eau suffisants, tous les appartemen­ts situés au-delà du 4e étage ne sont tout simplement pas alimentés en eau. Et cela dure depuis plus d’une semaine. C’est le cas, à titre d’exemple, des bâtiments 44, 15, 20 et 28 qui comptent tous 16 étages. Le drame pour leurs locataires réside dans le fait que les ascenseurs de certains de leurs immeubles sont en panne depuis longtemps. Ils ne peuvent donc pas se ravitaille­r eux-mêmes en eau. Il est en effet difficile de gravir 16 étages avec un bidon d’eau de 40 litres. Indignés, les locataires de cette cité projettent de mener une action de protestati­on durant cette semaine. Certaines ont préconisé l’idée de tenir un sit-in au niveau du siège de la SEAAL alors que d’autres ont proposé des actions plus radicales afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur le calvaire qu’ils endurent. Les locataires de ce site ont expliqué à notre journalist­e dépêché sur place qu’ils n’exigent pas d’être alimentés en eau tous les jours. Ils disent vouloir seulement avoir de l’eau le temps de faire de petites réserves. «Nous ne demandons pas l’impossible. Nous savons que la ressource manque. Nous voulons seulement être alimentés en eau pendant 2 ou 3 heures par jour afin de remplir quelques bidons d’eau, prendre une douche et faire une machine», soutient Mohammed du bâtiment 15 qui jure qu’il n’a même plus d’eau chez lui pour les sanitaires. La balle est désormais dans le camp de la SEAAL et des gestionnai­res du site AADL de Sebala.

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