Le Groupe de Genève alerte sur la politique de désinformation du Maroc
Les membres du Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l’homme au Sahara occidental ont interpellé, vendredi, la rapporteure spéciale des Nations unies sur «la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression à porter une attention particulière sur la politique de désinformation du Maroc et ses graves violations dans les territoires occupés», a rapporté hier l’APS citant un communiqué du Groupe. «Nous appelons la rapporteuse spéciale (Irene Khan) à porter une attention particulière sur la politique de désinformation systématique du royaume du Maroc à propos du Sahara occidental et sur les graves violations commises à l’encontre des défenseurs des droits humains et les journalistes sahraouis», soutiennent les 300 organisations qui composent le Groupe de Genève dans un communiqué lu en leur nom par la militante sahraouie Ghalia Djimi lors d’un débat interactif. Comme il a indiqué que «la désinformation tend à prospérer là où les droits de l’homme sont réprimés, où la diversité et l’indépendance des médias sont faibles, voire inexistants». Il a fait savoir que c’est notamment le cas «dans le territoire non autonome du Sahara occidental sous occupation militaire illégale du Maroc, là où défenseurs des droits humains et journalistes sont constamment victimes de harcèlement, arrestations arbitraires et torture». Selon lui, «la puissance occupante (le Maroc) veut faire croire qu’il n’y a pas de problèmes, qu’il n’y a pas de conflit et que le peuple sahraoui est intégré dans le modèle de développement socioéconomique qu’elle impose». Le Groupe de Genève assure, en outre, que «la désinformation de la puissance occupante ne s’arrête pas aux frontières du pays et ne se limite pas à la sphère numérique». Et de poursuivre : «Elle envahit l’enceinte onusienne, y compris au sein de ce Conseil de sécurité où le Maroc, négligeant les efforts du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (l’ONU), continue de parler des provinces du sud du Sahara marocain et de porter son attention sur les pays voisins.»