Marche citoyenne à Paris pour la libération des détenus politiques
Plusieurs dizaines de citoyens de la diaspora, d’horizons politiques divers, ont battu le pavé, hier à
Paris, pour exiger «l’arrêt de toutes les poursuites judiciaires contre ses militants» et «la libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques et d’opinion». La marche, qui s’est déroulée entre les places de Bastille et
Nation, a été initiée par un collectif de militants actifs notamment en France, qu’ils soient indépendants ou issus de différentes organisations politiques et associatives, dont le mouvement Double Rupture, l’ONG Riposte internationale, le RPK, etc. Dans leur appel adressé à la communauté nationale établie à l’étranger pour «soutenir et se solidariser avec la Kabylie», ils considèrent qu’en mettant dans le même sillage que l’emprisonnement des manifestants pacifiques brandissant le drapeau amazigh, l’article 87 bis du nouveau code pénal, promulgué récemment par ordonnance, viserait spécialement les «organisations politiques en Kabylie». Ils regrettent ainsi qu’en application dudit article, «des détenus politiques de diverses tendances seront présentés devant la chambre d’accusation du tribunal de Tizi Ouzou ce 12 juillet, sous la fausse accusation d’appartenance à des organisations qualifiées de ‘‘terroristes’’». Ils dénoncent énergiquement l’instrumentalisation de la justice, qualifiée de «justice du téléphone», et s’inquiètent, par ailleurs, qu’une telle loi soit utilisée pour généraliser la criminalisation de l’action politique partout en Algérie, où il existe déjà «plus de 300 prisonniers politiques et d’opinion».