L’Algérie rouvre sa frontière avec le Niger
L Le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé, hier à Alger, l’ouverture de la frontière terrestre entre l’Algérie et le Niger pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays.
Le président Abdelmadjid Tebboune a reçu hier son homologue nigérien, le président Mohamed Bazoum, en visite de travail et d’amitié en Algérie.
La présidence de la République avait indiqué, lundi, dans un communiqué, que les entretiens entre les deux chefs d’Etat porteraient sur «les relations bilatérales entre l’Algérie et le Niger et les moyens de les renforcer au mieux des intérêts des deux peuples amis».
Le président Bazoum a entamé, lundi soir, cette visite à la tête d’une importante délégation. Mohamed Bazoum, qui vient de marquer ses 100 premiers jours aux commandes du Niger, est accompagné notamment des ministres de la Défense et des Affaires étrangères. Selon des observateurs, «cette visite a été à dominante sécuritaire dans un contexte d’évolution du dispositif militaire au Sahel avec la réduction annoncée de l’engagement français». M. Bazoum a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari Boumediène par le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, et le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, ainsi que des membres du gouvernement. Lors d’un point de presse conjoint hier avec le président nigérien, Mohamed Bazoum, au terme de l’audience qu’il lui a accordée au siège de la présidence de la République, le président Tebboune a précisé que les entretiens préliminaires entre les deux parties faisaient ressortir la «totale convergence» des deux pays sur l’ensemble des points évoqués par la partie nigérienne en faveur du «renforcement de la coopération dans tous les domaines, notamment l’hydraulique, le pétrole et les échanges commerciaux».
Dans le domaine de la coopération sécuritaire, le président de la République a fait état d’un «total accord» entre les deux pays en la matière, soulignant l’approbation de toutes les propositions de la partie nigérienne, notamment s’agissant de la formation.
Partageant une frontière commune d’environ 400 kilomètres, l’Algérie et le Niger entretiennent une coopération depuis de longues décennies qui concerne, outre la sécurité, l’économie, la formation, les technologies de l’information et de la communication, ainsi que l’assistance humanitaire. La migration aurait été aussi au centre des échanges entre la délégation nigérienne et les responsables algériens. Il est à rappeler que le Niger sert de passage aux migrants africains en partance vers l’Europe, en passant par les pays du Maghreb, dont l’Algérie. Le Niger est également un pays durement touché par le terrorisme. Ce pays lutte depuis des années contre des groupes terroristes sahéliens dans sa partie occidentale et les éléments du groupe nigérian Boko Haram dans le sud-est, sans parvenir à les vaincre, malgré la coopération régionale et l’aide militaire occidentale.