El Watan (Algeria)

Tout savoir sur les nouveaux critères d’admission

- Walaa Bourbala

A quelques jours de l’annonce des résultats de l’examen du baccalauré­at, le ministère de l’Enseigneme­nt supérieur et de la Recherche scientifiq­ue (MESRS) dévoile les nouvelles conditions des inscriptio­ns universita­ires au titre de la prochaine rentrée 20212022.

Nous voulons favoriser l’étudiant en prenant en considérat­ion son choix de spécialité par rapport à sa série du baccalauré­at et aussi mettre en valeur ses capacités et ses compétence­s», souligne Djamel Boukezzata, directeur des enseigneme­nts et de la formation supérieurs au MESRS. Selon lui, de nouveaux critères seront adoptés dès cette rentrée universita­ire 2021-2022. Concrèteme­nt, que va-t-il changer ? Dans le but de donner au baccalauré­at un cachet spécial dans chaque domaine, les conditions d’accès aux université­s ont été revues. «Le baccalauré­at au niveau de l’enseigneme­nt secondaire est un baccalauré­at général qui doit être spécialisé. C’est la raison pour laquelle nous avons adopté la moyenne cumulée calculée», explique M. Boukezzata. Dans le détail, cette nouveauté s’étale sur ce qu’on appelle la moyenne pondérée calculée, c’est-à-dire que les moyennes d’admission aux facultés seront calculées en prenant en considérat­ion la moyenne du baccalauré­at ainsi que la note des matières essentiell­es dans chaque filière. A titre d’exemple, pour le domaine des sciences de la nature et de la vie (SNV), la série baccalauré­at sciences expériment­ales et mathématiq­ues, la moyenne sera calculée ainsi : la moyenne du baccalauré­at pondérée par deux, plus la note de la matière des sciences naturelles, le tout divisé par trois. Le résultat final sera la moyenne d’admission. Cependant, pour les techniques mathématiq­ues qui n’ont pas étudié et les sciences naturelles, durant les deux dernières années du cycle secondaire, leur moyenne du baccalauré­at sera divisée par deux additionné­e aux notes de physique et des mathématiq­ues, divisées par deux et le tout sur 3. Idem pour le domaine sciences et technologi­e (ST) qui réunit les trois filières : mathématiq­ue, technique mathématiq­ue et science expériment­ale. Pour les mathématiq­ues et informatiq­ue (MI), architectu­re, urbanisme et métier de la ville (AUMV), des spécialité­s très demandées ces dernières années par les bacheliers des séries de baccalauré­at mathématiq­ues, techniques mathématiq­ues et sciences expériment­ales, le calcul se basera sur la moyenne du baccalauré­at sur deux, plus la note des mathématiq­ues, le tout divisé par trois.

Introducti­on de mesures plus sévères

Les filières littéraire­s sont elles aussi concernées par ces critères d’admission comme les langues étrangères. L’exception est réservée aux langues turque et russe qui ne sont pas enseignées au lycée. Ainsi, l’accès se basera pour les séries de baccalauré­at littéraire­s, philosophi­e et les autres filières sur la moyenne de l’examen du baccalauré­at divisée par deux, plus la note de la spécialité concernée (français, anglais, espagnol ou allemand). Le résultat final sera divisé par trois. « Pour les langues étrangères, nous sommes très regardants sur la note de la matière de la spécialité choisie», précise M. Boukezzata. Les futurs traducteur­s qui ont un baccalauré­at filière lettres et philosophi­e, le calcul se fera ainsi : la moyenne du baccalauré­at divisée par deux, plus la moyenne des trois langues concernées. C’est-à-dire, si le nouveau bachelier voudra faire traduction : anglais, français et arabe, les notes de ces dernières à l’examen du baccalauré­at vont être prises en considérat­ion et le tout sera divisé par trois. Pour les écoles de l’enseigneme­nt national (ENS), le directeur des enseigneme­nts et de la formation explique qu’elles sont également concernées par ce système de pondératio­n, en se basant sur la note de la matière choisie. En plus de la réintroduc­tion de la formation en informatiq­ue, sous demande du ministère de l’Education nationale au niveau de quelques ENS, telles que celles de Kouba, Constantin­e et Skikda, la filière philosophi­e gelée pendant plusieurs années, fait son retour. Cette formation va être rouverte pour les nouveaux bacheliers au niveau de l’ENS de Bouzaréah et Constantin­e. Les étudiants devront aussi passer un entretien devant une commission avant d’intégrer les écoles de l’éducation nationale. Ce dernier va s’intéresser à plusieurs aspects dont les plus importants se rapportent à l’état d’esprit du candidat et son aspect physique. «Cela se fera dans le but d’évaluer la capacité du futur enseignant à contrôler toute une classe. Et nous avons fait appel au ministère de l’Education nationale pour tenir les entretiens après l’orientatio­n des étudiants vers les écoles. Dans le cas où l’étudiant rate son entretien, il sera automatiqu­ement réorienté vers son second choix. Il sera de même pour les sciences et techniques physiques et sportives où la procédure de sélection sera la même que celle des ENS», ajoute M. Boukezzata.

MéDECINE : UN CERTIfiCAT DE BONNE SANTé EXIGé

En plus de cette moyenne pondérée calculée, d’autres conditions complément­aires sont prévues comme le quota et la moyenne fixés, notamment pour la spécialité de médicine. Il faut que la moyenne du baccalauré­at soit égale ou supérieure à 15 pour pouvoir y accéder. Une moyenne estimée minimale, suite au traitement des fiches de voeux, les demandes et les places pédagogiqu­es disponible­s. «Si nous avons besoin de 8000 médecins, nous classerons les étudiants du premier jusqu’au 8000e. Ce dernier dont la moyenne s’arrête à un 15,60 fixera le seuil minimum d’accès à cette spécialité. Tous ceux qui ont obtenu cette moyenne ou plus peuvent espérer une place pédagogiqu­e au sein de la filière de médecine», poursuit notre interlocut­eur. Pour les sciences médicales, ainsi que les écoles supérieure­s, cette fois-ci, un test de niveau de langue sera obligatoir­e afin de s’assurer que l’étudiant possède des capacités linguistiq­ues, surtout dans les études qui se font exclusivem­ent en langue française. Au sujet des pré-inscriptio­ns des nouveaux bacheliers au titre de l’année universita­ire 2021 / 2022, le même responsabl­e affirme que les dates des préinscrip­tions sont rendu publiques dans une circulaire datée du mois de juin. Un calendrier qui s’étale sur quatre principale­s étapes, dont la première est fixée du 27 juillet au 08 août où se feront les préinscrip­tions en ligne, ainsi que le choix de spécialité. «Tout le processus est numérisé, y compris les portes ouvertes qui seront organisées du 24 ou 26 juillet virtuellem­ent», abonde-til, avant de rappeler qu’après la confirmati­on des préinscrip­tions qui se fera du 30 au 31 juillet, viendra le traitement des fiches de voeux qui s’étalera du 1er au 08 août où la proclamati­on des résultats sera le soir du 08 août. La deuxième étape commencera du 09 au 16 août. Elle concernera les tests et les entretiens des étudiants orientés vers les ENS, ainsi que ceux des Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS). Cependant, les étudiants, qui n’ont eu aucun choix parmi ceux exprimés dans la première étape, auront une deuxième chance de le refaire du 09 jusqu’au 16 août au soir. Pour les inscriptio­ns finales, elles débuteront du 4 au 9 septembre, en ligne, juste avant la quatrième étape qui sera dédiée au traitement des cas particulie­rs du 11 au 19 septembre où les inscriptio­ns au niveau de l’université se feront le jour même du 19 septembre. A travers tous ces changement­s, les responsabl­es en charge du secteur disent vouloir « introduire un nouveau processus à même d’assurer un système d’orientatio­n universita­ire équitable, transparen­t selon les standards pédagogiqu­es et scientifiq­ues universels ».

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Les préinscrip­tions s’étalent sur plusieurs étapes, dont la première est fixée du 27 juillet au 08 août

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