Machaâl Echahid et le CJASPS rendent hommage à Nelson Mandela
L’association Machaâl Echahid, en coordination avec le Collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS), a organisé hier à Alger, dans le cadre du Forum de la mémoire, un événement marquant le 103e anniversaire de la naissance du leader de la lutte anti-apartheid et ancien président de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela, sous le thème «Mandela : de la guerre de libération au soutien aux mouvements de libération... le cas du Sahara occidental».
Les participants à cet événement, organisé au Musée national du moudjahid au Sanctuaire du martyr, ont mis en avant la relation privilégiée qu’entretenait Nelson Mandela avec l’Algérie, soulignant que le regretté s’est inspiré de la Révolution algérienne qu’il considérait comme le modèle le plus proche de la lutte anti-apartheid menée par son peuple. Insistant sur l’impérative poursuite de la lutte jusqu’à la libération de la dernière colonie en Afrique et l’établissement de la République arabe sahraouie démocratique sur l’ensemble de ses territoires occupés, ils ont rappelé l’intérêt qu’attachait Nelson Mandela à la cause sahraouie. Ont pris part à cet événement organisé en hommage au leader sud-africain Nelson Mandela, le représentant du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, l’ambassadeur Salah Boucha, le premier ambassadeur d’Algérie en Afrique du Sud, Noureddine Djoudi, le représentant du ministre des Moudjahidine, Ali Yahi, l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, le chargé d’affaires à l’ambassade d’Afrique du Sud en Algérie, Patrick Rankhumise, et le président du CJASPS, Mustapha Aït Mouhoub.
Nelson Mandela (1918-2013) compte parmi les symboles révolutionnaires du XXe siècle dans le monde, à la faveur de sa lutte contre le régime de l’apartheid sud-africain, une lutte inspirée de la Révolution algérienne qu’il considérait comme «l’exemple le plus proche» de la lutte de son pays contre ce régime discriminatoire. Le leader sud-africain a écrit dans ses mémoires que le docteur Chawki Mostefaï lui avait conseillé de ne pas négliger l’aspect politique de la guerre et d’organiser les forces militaires, arguant que «l’importance et la force de l’opinion publique internationale dépasse parfois la force d’une flotte d’avions de combat». L’Armée de libération nationale avait admis plusieurs combattants du Congrès national africain (ANC) (le parti qui avait dirigé la lutte du peuple sud-africain contre la discrimination raciale) aux camps d’entraînement, aux côtés des moudjahidine de l’ALN en Algérie. A partir de 1965, plusieurs militants de l’ANC sont venus secrètement en Algérie afin de suivre des entraînements militaires pour se préparer à mener des opérations militaires une fois de retour en Afrique du Sud. Un bureau de renseignements de l’ANC a également été ouvert en Algérie, présidé par d’éminentes personnalités issues du mouvement. Le soutien de l’Algérie à l’Afrique du Sud dans sa lutte contre le régime de l’apartheid était encore plus manifeste lors de sa présidence de l’Assemblée générale de l’ONU en 1974, au cours de laquelle elle avait renvoyé de la salle le représentant du régime apartheid. Libre en 1990, après 27 ans d’emprisonnement, Nelson Mandela tenait à visiter l’Algérie, en reconnaissance de son soutien au peuple de l’Afrique du Sud contre le régime de l’apartheid. Plusieurs amateurs de l’histoire de ce leader s’accordent à dire qu’il était épris de l’histoire de la Révolution algérienne contre l’occupant français, qui était sa source d’inspiration dans la lutte anti-apartheid.