Un «super» anticorps capable de lutter contre les coronavirus
Un groupe de chercheurs américains, dirigé par le biochimiste Tyler Starr du centre de recherche contre le cancer Fred Hutchinson (Fred Hutchinson cancer research center, FHCRC) de Seattle, a identifié un nouvel anticorps aux capacités extrêmement puissantes permettant de lutter simultanément contre une large gamme de variants de coronavirus, a informé le 14 juillet l’une des plus anciennes revues scientifiques du Royaume-Uni :
Nature.
Les spécialistes du FHCRC et de l’entreprise américaine Vir Biotechnology, qui a participé à l’étude, ont examiné 12 anticorps, isolés à partir de personnes infectées par le SARS-CoV-2 ou par un autre virus de ce groupe SARS-CoV. Ces anticorps s’accrochent à un fragment de protéine virale qui se lie aux récepteurs des cellules humaines. De nombreuses thérapies par anticorps contre la Covid-19 ciblent le même domaine de liaison au récepteur, a fait savoir l’hebdomadaire britannique. Les chercheurs ont établi une liste de milliers de mutations dans les domaines de liaison de plusieurs souches du SARSCoV-2 pour également cataloguer des variations des autres coronavirus appartenant, comme la Covid-19, au sous-genre des sarbecovirus. Selon Nature, après avoir évalué les effets de ces mutations sur les capacités des 12 anticorps à s’accrocher au domaine de liaison des virus, le groupe d’experts a découvert qu’un anticorps, S2H97, se distinguait par son aptitude à s’agripper aux domaines de liaison de tous les sarbecovirus testés. S2H97, que les auteurs de l’étude ont baptisé anticorps pan-sarbécovirus, a bloqué une large gamme de souches virales pour les empêcher de se propager dans les cellules qui se développaient en laboratoire. Ce «super» anticorps s’est avéré suffisamment puissant pour protéger des hamsters contre le Covid-19.