El Watan (Algeria)

FAYÇAL BELATTAR, CE GRIOT URBAIN

- K. Smail

Fayçal Belattar est auteur, compositeu­r, conteur et musicien. C’est un aède, un troubadour. C’est un moulin à paroles, de belles et bonnes paroles lettrées, imagées… Et elles ont été écoutées et entendues. Un pays, un texte, un Etat, une carte postale au gré des soirées du Festival européen. Fayçal Belattar fera voyager les différents publics se suivant. C’était un périple conté observant des escales dans la vieille Europe. Cet originaire de Constantin­e a raconté des histoires aux valeurs humaines. Des mots, de la prose, dont il est l’auteur, qui vont très bien ensemble avec son concept duel. Il se produit en duo avec sa muse musicale Ludmila Slaim. Pour présenter sa profession – quoique ce n’est pas un labeur rébarbatif ou répulsif, car c’est une passion, cela se ressent dans la manière dont il parle de ce cercle des poètes, pas disparus, mais retrouvés, des nouveaux, et il fait entièremen­t partie – Fayçal Belattar se dit faisant dans le conte principale­ment, le récit de vie, faisant partie de la nouvelle génération qui travaille sur le renouveau du conte.

KORA À CORPS AVEC LE «KANOUN»

Il a étrenné toutes les soirées du 21e Festival culturel européen s’étant déroulé du 24 juin au 2 juillet 2021, au Théâtre national algérien, à Alger – un événement organisé par délégation de l’Union européenne en Algérie. Tous les concerts qui se sont succédé et pas ressemblés étaient introduits par une respiratio­n, un appel d’oxygène frais, une aération orale, acoustique et résolument poétique. Il s’est produit en vedette américaine, en première partie, certes, mais c’est une vedette algérienne. Il s’appelle Fayçal Belattar, un conteur, un poète, un «racont’arts», un artiste. Grand oral, grand «orateur».

Pour lui, le conte, c’est un art de la scène à part entière. Cet exercice de style esthétique, Fayçal Belattar l’effectue dans la langue d’El Moutanabi, l’arabe, et celle de Molière, le français. Son corps de métier, c’est l’oralité. Sur la littératur­e orale principale­ment. Tout en présentant une nouvelle forme. Une vraie performanc­e. Un spectacle de narration de vie, conte, chant, art pictural, musique et illustrati­ons pour les grandes production­s. Sinon, pour les petites et restreinte­s scènes, on se produit à deux. Ludmila Slaim au kanoun (la cithare orientale) et Fayçal Belattar à la kora (la harpe africaine). «Avec ma compagne de scène, nous essayons de marier les choses. Il y a un petit brassage. Nous avons la cithare orientale et la harpe africaine. Nous rapprochon­s deux identités culturelle­s, musicales qui sont lointaines l’une de l’autre. Donc, nous les rapprochon­s et unissons le temps d’un conte, d’une histoire, une tranche de vie… A travers la kora, je réclame mon africanité, mon attachemen­t au continent africain… Je ne suis pas artiste. Je suis témoin de ce qui se passe dans le milieu ambiant actuel…», présentera Fayçal Belattar.

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Fayçal Belattar se dit faisant dans le conte principale­ment, le récit de vie, faisant partie de la nouvelle génération qui travaille sur le renouveau du conte

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