Blida : la prison abandonnée et l’hôpital
Au moment où la pandémie qu’on vit depuis plus d’une année ne cesse de démontrer le manque flagrant en hôpitaux et lits d’hospitalisation, rien n’a été fait malheureusement pour construire de nouveaux hôpitaux, ou du moins récupérer des bâtisses à l’abandon. A Blida, par exemple, l’ancienne prison est abandonnée depuis plus de cinq ans. Le comble est qu’elle est située à quelques mètres de l’hôpital Brahim Tirichine (ex-Faubourg). Pouvant abriter une centaine de lits, sa rénovation rendra certainement un grand service à la santé publique. «C’est une affaire de coordination interministérielle, surtout entre les ministères de la Santé et de la Justice. Nous avons émis des demandes dans ce sens et on espère des suites favorables», confie une source proche de l’hôpital.
Actuellement, l’hôpital en question est saturé depuis plusieurs semaines déjà et demeure dédié uniquement aux malades de la Covid-19. Certains malades graves sont même renvoyés, faute de places ! Et les patients relevant de la médecine interne et de la diabétologie, de la rhumatologie, de la pneumonologie..., auparavant traités dans cet établissement hospitalier, n’ont pas où aller et manquent de suivi, alors que cela risque d’être fatal pour eux. C’est pour cette raison que des voix s’élèvent pour demander la transformation de la prison abandonnée en une structure sanitaire (extension de l’hôpital Brahim Tirichine) afin de prendre en charge les malades en quête de soins vitaux, qu’ils relèvent de la Covid-19 ou autres et d’abriter, aussi, un réservoir d’oxygène. En ces temps de virus, construire ou aménager de nouveaux hôpitaux s’avère de plus en plus indispensable.