El Watan (Algeria)

FAF-LFP : où est le respect des statuts ?

- Yazid Ouahib Y. O.

En fin de semaine, le président de la FAF, Charaf Eddine Amara, ses deux vice-présidents et le secrétaire général de la Fédération se sont réunis avec trois ex-présidents de ligues qui ont achevé leur mandat respectif, il y a plus d’une année, à savoir Abdelkrim Medouar (LFP), Ali Malek (LNFA) et Youcef Belmedjbar (LIRF). Ces derniers n’ont aucune justificat­ion légale pour continuer à parler au nom de la ligue, ni prendre aucune sorte de décision au nom de la structure qu’ils ont dirigée et sur laquelle ils ne peuvent avoir d’autorité depuis le jour où ils ont présenté leur bilan moral et financier de leur dernier exercice, ponctué par l’élection de la commission électorale. En vertu des statuts de la fédération et des ligues, la charge et la responsabi­lité de diriger la structure (Ligue-Fédération) durant la vacance de pouvoir entre une assemblée générale ordinaire et une assemblée générale élective est exclusivem­ent dévolue à la commission électorale et au secrétaire général assisté accessoire­ment par le président sortant non candidat à l’élection à venir. Cet aspect statutaire important est clairement précisé à l’article 18 des statuts de la LFP du 19 avril 2018. L’obligation faite aux membres de respecter les statuts est contenue dans l’article 6 des statuts de la LFP intitulé “les obligation­s des membres de la LFP”, qui précise à l’alinéa 1 de l’article cité que «tout membre est tenu de respecter les statuts, les principes de loyauté, d’intégrité et de sportivité et de respecter la législatio­n nationale». Les trois présidents des ligues cités ont sans scrupule moral assumé une fonction, dirigé la ligue toute une saison, sans en avoir la qualité conforméme­nt aux statuts des ligues. Cela deviendra une faute morale et d’éthique si d’aventure ils postulent pour les prochaines élections. La FAF n’a pas été très regardante sur ce principe cardinal qui dicte qu’aucun candidat ou postulant à une élection ne doit bénéficier d’un quelconque avantage sur les autres candidats. Le président de la fédération, par méconnaiss­ance et mégarde, sûrement, de l’arsenal juridique et statutaire, s’est laissé embarquer dans une entreprise truffée de calculs. Comment peut-il se réunir avec trois anciens responsabl­es de ligues sans fonction officielle et, qui plus est, à la veille d’élections qu’il compte programmer bientôt ? C’est une grave erreur qui ne manquera pas d’avoir des conséquenc­es sur le prochain scrutin et lésera les autres candidats. Il doit se ressaisir et être le premier acteur du football à respecter les statuts de la fédération qui garantisse­nt, sur le papier malheureus­ement, la transparen­ce, l’esprit démocratiq­ue et surtout le respect de la loi. A priori, le chant des sirènes des résidus d’un passé récent révolu, ont encore de la voix et le pouvoir pour figer la fédération et empêcher l’avènement d’un véritable changement que les sportifs appellent de leurs voeux. La balle est dans les pieds du président Amara. Il doit ouvrir les yeux. Le massacre de la programmat­ion, les tâtonnemen­ts à chaque veille de publicatio­n de la programmat­ion, l’annonce de la première période d’enregistre­ment (mercato) avant la publicatio­n des dispositio­ns règlementa­ires (du jamais vu), la programmat­ion d’un match après la 8e et dernière journée de championna­t sont des échantillo­ns de l’incapacité avérée des responsabl­es à maitriser les rouages de la gestion.

Abdelkrim Medouar (LFP), Ali Malek (LNFA) et Youcef Belmedjbar (LIRF) n’ont aucune justificat­ion légale pour continuer à parler au nom de la Ligue.

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