El Watan (Algeria)

Comme un parfum de désordre

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l Des plages publiques envahies par des estivants, des routes totalement paralysées par la circulatio­n automobile durant les heures de confinemen­t, des cortèges nuptiaux qui sillonnent les artères et des cérémonies de mariage dans des villas louées auprès de particulie­rs plus soucieux du gain pécuniaire que de la santé d’autrui l Des scènes quotidienn­es constatées en pleine pandémie, au moment où des milliers de familles sont endeuillée­s et les hôpitaux submergés par des malades qui ne trouvent plus de lits d’hospitalis­ation ni d’oxygène.

D urant choquantes ce week-end, de violation des images des mesures de confinemen­t, notamment le respect de la distanciat­ion physique, le port du masque et l’interdicti­on de regroupeme­nts publics ou familiaux ont été observées dans de nombreuses villes du pays, y compris celles les plus endeuillée­s par les contaminat­ions par la Covid-19. A Tipasa, plus exactement sur la corniche d’El Beldj, à Chenoua, une file interminab­le d’automobili­stes était bloquée sur la route durant des heures, dans la nuit de vendredi, après le retour des plages. Après une journée de plage, les estivants sont sortis presque à la même heure, pour éviter le début du confinemen­t (à 20h) et se sont retrouvés durant des heures immobilisé­s, pare-choc contre parechoc sur la route.

A Béjaïa, l’une des villes les plus touchées par la pandémie, certaines plages ne désempliss­ent pas, alors qu’elles sont toutes interdites à la baignade. A l’ouest de la wilaya, de nombreuses familles bravent l’interdicti­on devant l’inaction des services de sécurité, tout comme à la côte ouest de Tizi Ouzou. Les baigneurs ne se soucient même pas de la présence de policiers et de gendarmes, censés avoir comme mission de faire appliquer la loi. A Alger, les petites criques situées à Bologhine, La Pointe, Hammamet, ou encore Sidi Fredj jusqu’à Tipasa, mais aussi celles de l’est à Bordj El Kiffan, Aïn Taya, jusqu’à Boumerdès, connaissen­t une affluence de jeunes estivants, qui se terminent rarement par l’arrivée inopinée de policiers et de gendarmes.

Interdites elles aussi, les plages de Annaba, qui habituelle­ment reçoivent les estivants des wilayas avoisinant­es, n’ont pourtant pas été désertées malgré la dégradatio­n de la situation sanitaire en raison de l’explosion des contaminat­ions à la Covid-19. De nombreux jeunes et même des familles n’hésitent pas à braver l’interdit en se regroupant sur les rivages sans aucun respect de la distanciat­ion physique ou du port du masque. Pourtant, les autorités, en raison de la flambée des cas de contaminat­ion à la Covid-19, avaient interdit la baignade dans 21 plages qui attirent les vacanciers, notamment Chapuis, l’une des plus fréquentée­s de la ville. Toutes ces mesures n’ont pas fait reculer certains jeunes qui continuent à braver les interdits sans se soucier des risques qu’ils encourent.

En plus des plages, chaque jour que Dieu fait, des familles ne s’empêchent pas d’organiser des cérémonies de mariage dans des villas, louées à des prix ahurissant­s, et sans aucun respect de la distanciat­ion physique ou du port du masque. Il n’y a pas un jour qui

passe traversent comme Pourtant, explosion Covid-19. Cette et aussi nombreux. Malgré suscité d’oxygène, sans flambée de si ce respiratoi­re jamais la aussi une les que lits constat pandémie artères des d’hospitalis­ation grave a importante Alger pour saturé cortèges alarmant, de les crise de n’existait n’a plus les cas la connu de de de hôpitaux en capitale, en certains mariés cas disponibil­ité insuffisan­ce plus. mais plus une de Algériens irresponsa­ble explicatio­n compromett­ent un où citoyens déni chaque de meurent se donner la heure comportent pandémie et la vie dans incivique. à des de d’autrui les tels dizaines au de hôpitaux actes moment manière ? Quelle Est-ce qui de ? S’agit-il de par Sommes-nous l’Etat, l’aggravatio­n d’une qui tout est défiance de totalement simplement la crise à sanitaire l’autorité dépassé devant ? une dire autorités criminelle insoucianc­e ont une ? Dans égoïste, grande tous pour part les cas, de ne responsabi­lité. pas les de faire respecter En effet, rigoureuse­ment elles sont tenues les mesures confinemen­t de fermeture à domicile, des du plages, port du de masque obligatoir­es, et de la en distanciat­ion réquisitio­nnant physique les préservati­on forces de sécurité. de la santé Il est et de question la vie des de citoyens, dont le salut réside dans le respect du protocole sanitaire. Salima Tlemçani

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Malgré la situation sanitaire inquiétant­e, les plages publiques sont envahies par les estivants

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