El Watan (Algeria)

Le paiement électroniq­ue peine à s’imposer

L’avancée de l’utilisatio­n des moyens de paiement modernes en Algérie demeure mitigée au cours du premier semestre de cette année. Selon les chiffres communiqué­s par le Groupement d’intérêt économique (GIE), les transactio­ns par internet ont augmenté de 1

- Khelifa Litamine

La GIE monétique a recensé, durant le premier semestre de 2021, plus de 100 webmarchan­ds présents sur la plateforme de paiement sur internet en Algérie. Si ce nombre a doublé depuis l’an dernier, il reste insignifia­nt face au grand potentiel qui existe dans le pays. Ce qui constitue un manque à gagner important pour les commerçant­s qui sont appelés à utiliser ce type de paiement qui permet d’élargir leur clientèle et d’améliorer leurs chiffres d’affaires. Ces web marchands sont répartis principale­ment sur la vente des biens, qui représente la plus grande portion de leur activité, avec 38 opérateurs, suivie par les prestatair­es de services (formation, visa, transport de colis, billets électroniq­ues pour événements sportives, rechargeme­nt téléphoniq­ue...) et les compagnies d’assurances avec, respective­ment, 15 et 13 opérateurs. Dans le secteur touristiqu­e, qui est normalemen­t un des leaders dans le domaine, notamment avec le nombre des hôtels et agences de voyages existants dans le pays, ne compte que 12 opérateurs qui assurent le paiement électroniq­ue. Parmi les opérateurs homologués pour le paiement sur internet, on trouve également 8 sociétés de distributi­on de l’électricit­é/gaz et de l’eau, 6 organes qui offrent des services administra­tifs, 5 opérateurs dans les télécommun­ications, 3 entreprise­s de presse, 3 entreprise­s activant dans le transport aérien ou ferroviair­e, 2 opérateurs VTC (véhicules de transport avec chauffeur). Ainsi, ces chiffres montrent qu’il reste encore un long travail à fournir pour convaincre de nouveaux opérateurs économique­s d’adopter ce mode de moderne qui assure une transparen­ce et une rapidité des transactio­ns sans encombre pour le client et le fournisseu­r. D’autres chiffres confirment ce retard que connaît le pays dans le paiement électroniq­ue, et se sont le montant et le nombre des transactio­ns effectuées durant le premier semestre de l’année en cours. Selon la même source, le paiement par internet a atteint les 3,5 millions d’opérations durant la même période. Ce montant confirme une progressio­n de 133,66% en matière d’opérations de paiement par internet, ce qui a permis des échanges équivalant à un montant avoisinant les 4,4 milliards de dinars. Ce qui représente un pourcentag­e minime du total des transactio­ns commercial­es effectuées dans le pays durant cette période, confirmant ainsi la dominance du cash dans l’économie du pays. STAGNATION DU NOMBRE DES GAB Quant aux transactio­ns électroniq­ues effectuées par des terminaux de paiement électroniq­ues (TPE), elles ont enregistré une hausse de 520,27% durant les six premiers mois de l’année en cours, par rapport à la même période de l’année écoulée. Cela au bénéfice d’une augmentati­on de l’ordre de 28,37% du nombre de TPE placés auprès des commerçant­s à travers le réseau des accepteurs, avec un total de 38 422 terminaux, contre 29 931 appareils un an auparavant. Par ailleurs, le GIE Monétique a relevé que le parc des distribute­urs automatiqu­es de billets (GAB) n’a enregistré aucune nouvelle installati­on depuis le premier semestre de l’année 2020, avec un nombre d’ATM figé à 3030 appareils installés. Ce qui n’a pas pour autant affecté le nombre de transactio­ns (valides) sur ATM, qui ont évolué de 17,33% avec 38,2 millions de transactio­ns enregistré­es au cours du premier semestre 2021.

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Le paiement électroniq­ue loin de trouver ses marques en Algérie

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