DUR CHEMIN DE L’ÉCOLE POUR DES ÉLÈVES
Les parents d’élèves exigent le bitumage de la piste qui fait jonction avec la RN106 reliant Theniet Ennasr à Ighil Ali, pour faciliter l’ascension du chemin à leur progéniture et menacent de fermer l’école si rien n’est fait.
Qu’il vente, qu’il neige ou sous un soleil de plomb, les élèves de l’école Benzina à Serdja, perchée au sommet d’une butte sur les hauteurs de Theniet Ennasr, 30 km au nord du chef-lieu de wilaya, et convergeant des villages épars avoisinants, doivent emprunter quotidiennement le chemin boueux et escarpé sur presque un kilomètre, avant d’atterrir dans leur établissement dans un état piteux. Les parents d’élèves exigent le bitumage de la piste qui fait jonction avec la RN106, reliant Theniet Ennasr à Ighil Ali, pour faciliter l’ascension du chemin à leur progéniture et menacent de fermer l’école si rien n’est fait.
Or, le chemin en question traverse un terrain en litige depuis longtemps, entre la mairie et le propriétaire. Un litige qui n’est, visiblement, pas près de connaître son épilogue de si tôt, puisqu’aucun compromis susceptible d’arranger tout le monde ne se profile à l’horizon. «Comment voulez-vous qu’un gamin de 5 ou 6 ans supporte de faire le trajet depuis chez lui jusqu’ici avant de grimper la pente glissante et impraticable par temps de pluie ? Comment voulez-vous qu’un enfant, grelottant sur le banc de l’école, puisse acquérir ce que lui inculque la maîtresse? La situation qui prévaut depuis 1994, date de la construction de l’école, est plutôt une corvée qui ne motive point nos enfants. Nous avons frappé à toutes les portes, nous avons interpellé tous les responsables locaux qui se sont succédé à la mairie, en vain. Nous avons évoqué dernièrement le sujet avec la wali, lors de son déplacement la semaine écoulée dans la commune. Il nous a promis le bitumage du tronçon, mais à condition que le problème avec le propriétaire du terrain soit réglé d’abord. Mais c’est aux responsables de faire preuve d’intransigeance et de fermeté dans l’application de la loi en procédant à l’expropriation des terres pour utilité publique. D’ici là, ce sont nos innocents enfants qui en payent les conséquences, en continuant à patauger dans la boue», fulmine un parent d’élève.
Il poursuit : «Un autre souci hante et n’enchante pas les parents d’élèves : une seule entrée pour le lycée et le collège du chef- lieu de commune. Je ne comprends toujours pas pourquoi les deux établissements ont la même entrée, alors que les élèves n’ont ni le même âge ni les mêmes comportements. Le lycée devrait avoir sa propre entrée côté nord et le collège la sienne donnant sur la route et le problème est réglé une fois pour toutes», conclut-il.