L’AZOULAÏ EN VOIE D’EXTINCTION
Le mouton berbère est la population ovine locale la plus ancienne de l’Afrique du Nord.
«Elle serait issue de métissage
avec le mouflon sauvage», estime Salim Kebbab, vétérinaire. Son territoire s’étend sur l’ensemble
de l’Atlas tellien, soit de la frontière marocaine à la frontière tunisienne. C’est un mouton d’une taille moyenne. Il est connu pour sa laine mécheuse blanchâtre et
brillante dite Zoulaï en berbère d’où le nom de azoulaï. La femelle
est une excellente laitière. Cette race s’adapte facilement aux zones montagneuses. L’azoulaï est un animal très rustique, résistant aux aléas climatique (le froid
et l’humidité). «Son caractère pastoral, très extensif de son élevage en montagne, explique la productivité en nombre et en poids
inférieure à celle des autres races élevées en système agricoles, Cela a été à l’origine de son absorption ‘génétique’ via des croisements
avec les autres races du pays, notamment par les béliers Ouled
Djellal et la Rembi, introduits dans les zones montagneuses par les éleveurs transhumance de Melakou, Sougueur, Birine et Bou Saâda, sachant que la particularité de cette race est que durant toute l’année, les moutons berbères ne transhument pas», indique notre
interlocuteur