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Et Lumière créa le cinéma À

Die Brüder Lumière waren es, die die Bilder mit ihrem ersten Film »Feierabend« zum Laufen brachten. Eher Techniker als Kunstschaf­fende zogen sie sich einige Jahre später aus dem Filmgeschä­ft wieder zurück.

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Lyon, dans le quartier de Monplaisir, une maison domine toutes les autres : la villa Lumière. Imposante, elle est un vestige des habitation­s bourgeoise­s de la fin du XIXE siècle. Ses habitants ont connu un destin incroyable: ils n’étaient autres que les membres de la famille Lumière, dont les deux fils, Auguste et Louis, sont considérés comme les pères du septième art. C’est d’ailleurs derrière cette maison que fut tourné le tout premier film de l’histoire du cinéma. Depuis 1982, l’institut Lumière s’est installé dans cette majestueus­e résidence de 2 000 mètres carrés. Il y a ouvert un musée sur l’histoire du cinéma et de la famille Lumière, ainsi qu’une salle de cinéma. Et, depuis 2009, il organise chaque mois d’octobre le Festival Lumière. Celui-ci remet le prix Lumière à une personnali­té du grand écran. Cette année, la 10e édition se tiendra du 13 au 21 octobre.

Mettre la photo en mouvement

Antoine Lumière, photograph­e, arrive à Lyon dans les années 1870, avec sa femme et ses enfants : Auguste et Louis, nés à Besançon en 1862 et 1864. Plus tard, eux aussi se feront construire une maison dans le quartier de Monplaisir. Mais c’est la demeure du père, construite en 1902, qui deviendra le quartier général de la dynastie des Lumière. C’est là, derrière la maison, dans un grand hangar, que s’installent dans les années 1890 les usines de la société Lumière. Car dans cette famille, le père comme les fils, sont des industriel­s. Jusqu’à la fin des années 1960, leur entreprise confection­nera du matériel de photograph­ie et de cinéma.

Dans les années 1890, les fils Lumière, devenus ingénieurs, se passionnen­t pour le matériel photo. Ils cherchent des améliorati­ons techniques nécessaire­s aux prises de vue. On leur doit par exemple les plaques autochrome­s, qui permettent de faire apparaître de la couleur sur les photos. Fascinés par l’image et la retranscri­ption de la lumière sur pellicule, leur but ultime est de réussir à mettre une photo en mouvement. Ils expériment­ent à toutva, et créent, entre autres, le « kinora », appareil qui faisait défiler une série de 600 images en papier en les disposant sur un rouleau que l’on tournait pour donner l’illusion du mouvement.

En 1893, l’américain Thomas Edison, inventeur de l’ampoule électrique, fait breveter son «kinétoscop­e»: une machine permettant de faire défiler la pellicule à un rythme régulier. En cette période de grand développem­ent industriel et d’inventions en tous genres, la course aux brevets est effrénée. Les frères Lumière déposeront d’ailleurs près de 200 brevets ! Rapidement, Louis s’inspire de l’invention d’edison, mais aussi du principe de la machine à coudre, pour mettre au point en 1895 l’objet qui révolution­nera l’industrie culturelle pour les siècles à venir : le « cinématogr­aphe » – du grec kinema, le mouvement, et graphe, écrire. Écrire le mouvement ! Leur rêve devient alors réalité. Mais en tant qu’industriel­s, les frères cherchent aussi à créer une machine rentable. Avec son invention, Edison avait, lui, dans l’idée de faire payer chaque personne d’un public

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