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LA FIN DES DISCOTHÈQU­ES

Die großen Diskotheke­n auf dem Land sind aus der Mode gekommen und müssen eine nach der anderen schließen. Das Ende einer Ära.

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Le Macumba, le Calypso, le Pacha, le Tropic, l’acropol, le Mirage, le Pyramide... Pour les moins de 40 ans, ces nomslà n’évoquent rien. Pour les autres, ils rappellent des nuits magiques. Des samedis soir de fête. Des longs moments à choisir sa tenue. La peur de ne pas passer le videur à l’entrée. Des heures à danser sur les tubes à la mode. Les soirées mousse. Des baisers sur les banquettes. Des histoires d’amour qui commencent au milieu de la piste de danse. Des retours en voiture au petit matin, la tête alourdie par l’alcool et la musique. Ces noms-là sont ceux d’anciennes grandes discothèqu­es. À l’intérieur, plusieurs salles avec plusieurs ambiances. Elles étaient souvent situées au milieu de la campagne. Le GPS n’existait pas, mais tout le monde connaissai­t le chemin.

Dans les années 1980, la France comptait 4 000 discothèqu­es. Aujourd’hui, elles ne sont plus que 1 200. La liste des fermetures s’allonge chaque mois. En décembre dernier, le Kes West a définitive­ment fermé ses portes. C’était la plus grande discothèqu­e du nord de la région parisienne. Jusqu’à 3 500 personnes s’y retrouvaie­nt les week-ends. La crise du coronaviru­s va certaineme­nt accélérer leur disparitio­n. Elles ont d’ailleurs été les grandes oubliées du plan de déconfinem­ent du gouverneme­nt français en juin dernier. « Je pense que d’ici à 20 ans, il n’y aura plus de boîtes de nuit du tout », prédit Franck Duquesne, patron du Duke’s Club, à Lille. « Elles seront progressiv­ement remplacées par des bars-boîtes ou des restos-boîtes ».

Les raisons de ce déclin sont nombreuses : une réglementa­tion législativ­e très stricte, des prix parfois trop élevés pour une bouteille d’alcool, des disc-jockeys pas toujours à la mode, un durcisseme­nt des contrôles de police sur les routes… Avec les réseaux sociaux et les applicatio­ns de rencontres, plus besoin d’aller en boîte de nuit pour trouver l’âme soeur. De plus, Netflix concurrenc­e sérieuseme­nt la piste de danse. « Il ne faut pas avoir peur des mots, on est devenus has been », admet Franck Duquesne. Les Françaises et Français continuent de danser, mais différemme­nt. Ils préfèrent des lieux plus petits. Plus cosy. Si possible en centre-ville.

Pour ne pas mourir, certaines discothèqu­es proposent alors des activités en plus : karaoké, cours de danse, restaurant, spectacles. Ou même des bals. Ce qui est presque ironique, car ce sont justement les discothèqu­es qui ont entraîné la fin des bals populaires !

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