Pourquoi les Français sont-ils si pessimistes ?
Alles wird gut? Das mag in Frankreich kaum jemand glauben. Man nimmt vorsichtshalber eher an, dass die besten Zeiten längst vorüber sind. Ein Blick in die französische Seele, die der deutschen ähnlicher ist, als wir denken
J’ai grandi en France et ai passé la majeure partie de ma vie d’adulte à l’étranger. Mais je n’ai toujours pas trouvé la réponse à cette question ! C’est la réalité et je l’accepte : sondage après sondage, mes concitoyens se montrent parmi les plus pessimistes du monde. Pas tant au sujet de leur situation personnelle mais quant au futur de leur pays.
Ce manque de foi en l’avenir touche tous les domaines : politique, justice, éducation, cohésion sociale… sport. Seuls 41 % des Français pensent qu’aux Jeux olympiques de Paris les sportifs tricolores gagneront plus de médailles qu’aux JO de 2020. Pourtant, la nation organisatrice dépasse en général ses performances précédentes.
Sommes-nous nostalgiques d’une grandeur passée ou fantasmée ? Peut-être. Selon les sondages, mes concitoyens préféreraient vivre dans les années 1980… même les moins de 35 ans. On entend parfois que les Français seraient pessimistes à cause des philosophe existentialistes. Des auteurs lus par une minorité auraient influencé à ce point la majorité ? Ou alors serait-ce dû à la sécularisation et à l’athéisme ?
Ou peut-être avons-nous un problème avec une de ces valeurs gravées sur nos mairies : l’égalité ? Notre refus des inégalités se transforme parfois en jalousie. Pourquoi le voisin paie moins d’impôts que moi ? Pourquoi cet autre reçoit plus d’aides que moi ? La France est un État providence. Mais un tel système peut-il bien fonctionner sans un minimum de confiance dans les institutions ?
Or, ce lien de confiance est abîmé. Parmi les 97 pays inclus dans la World Value Survey, la France se situe parmi les plus défiants – envers les institutions mais aussi entre eux. « La société de défiance est une société frileuse, gagnant-perdant (si tu gagnes, je perds) ; société propice à la lutte des classes, au mal vivre, à la jalousie sociale… » écrivait Alain Peyrefitte dans La Société de défiance en 1995.
Les Français réussiront-ils à regagner confiance en eux ? Chers lecteurs allemands, vous qui êtes, selon les sondages, plus optimistes que nous (qui l’eût cru ?), avez-vous des conseils à nous donner ?