Geneviève Borne
L’amour de l’animatrice pour la ville de Londres est bien connu. Elle y séjourne au moins une fois par année depuis 1995 et, récemment, elle a publié l’ouvrage 300 raisons d’aimer Londres, dans lequel elle présente ses nombreux coups de coeur pour cette v
Geneviève, pourquoi avoir écrit un livre sur Londres? Les livres 300 raisons
d’aimer font partie d’une belle collection créée par Marie-Joëlle Parent. Les Éditions de l’Homme m’ont approchée, car j’ai toujours dit que Londres était ma ville préférée. J’étais contente car, pour moi, c’était comme une lettre d’amour à Londres. C’était l’occasion d’expliquer pourquoi cette ville me plaît tant et de montrer sa beauté car, outre les textes, j’ai aussi réalisé les photos du livre. C’est un hommage à Londres, une ville que je connais bien et que je visite chaque année depuis 1995. Parfois, j’y vais deux fois par année et, pour l’écriture du livre, j’y ai passé deux mois.
Qu’est- ce qui t’avait amenée à Londres la première fois?
J’en rêvais depuis l’adolescence... Durant les années 1980, j’étais dans le mouvement New Wave; j’aimais The Cure, Culture Club et les courants qui venaient d’Angleterre. En 1995, je travaillais à MusiquePlus, et on m’avait envoyée dans la capitale anglaise pour y faire une entrevue avec le groupe métal Iron Maiden, qui venait d’embaucher un nouveau chanteur. Je devais rester sur place deux ou trois jours, mais j’ai appelé à Montréal pour annoncer que j’allais y séjourner plus longtemps. J’avais été complètement émerveillée! C’est comme un sentiment amoureux: le coeur bat vite, on est sous le charme... Je n’en revenais pas de voir comme c’était beau! J’aimais tout ce que je voyais et tous les gens que je rencontrais. C’est une histoire d’amour qui dure depuis ce temps-là. Je ressens encore la même chose chaque fois que j’y retourne.
Qu’est- ce qui te ramène toujours dans cette ville?
Je pense que je m’y reconnais parce que j’y retrouve plusieurs choses liées à mes passions. J’adore la musique anglaise, c’est ma musique préférée. J’adore l’accent, l’architecture. Je me sens comme à la maison. En débarquant à Londres, les Québécois
ont souvent l’impression d’arriver à la maison. Nous sommes beaucoup plus anglais que nous le pensons... Je trouve que les Anglais ont du goût et de l’élégance, et ils sont d’une grande gentillesse et toujours courtois. J’aime que cette ville soit si attachée à ses traditions. À Londres, on a les deux pieds dans l’histoire. Comme c’était une ville romaine qui s’appelait Londenium, on marche sur 2000 ans d’histoire. Sous nos pieds, il y a des forteresses médiévales, des ruines romaines. C’est fascinant comme l’histoire de la ville est riche! En dépit de l’attachement aux traditions, on se sent complètement à l’avant-garde. Il y a une course à l’immeuble le plus original, et les architectes rivalisent d’audace pour construire les nouvelles tours. Ainsi, des immeubles fantastiques côtoient des monuments anciens.
Peut- on encore voir les fameuses cabines téléphoniques rouges, si caractéristiques de la ville?
Oui, il y en a encore, mais elles sont beaucoup moins nombreuses qu’avant. Elles ne sont plus essentielles, puisque tout le monde a un cellulaire. Certaines ont été transformées en bornes wi-fi, d’autres en minilibrairies. C’est un symbole important de Londres. Il y a encore un téléphone dans certaines d’entre elles, mais ils ne servent plus beaucoup...
Londres a-t- elle encore quelques mystères pour toi?
C’est une ville immense de huit millions d’habitants avec tout plein de quartiers. Ce sont des minivilles dans une grande ville. Ce serait faux de dire que je connais tout, mais je l’ai arpentée de long en large! C’est une ville où il fait bon marcher: il y a toujours quelque chose d’intéressant à voir. À Londres, je marche ou je prends le métro. Pour écrire ce livre, j’ai décidé d’aller dans des endroits que je ne connaissais pas. Je voulais découvrir de nouvelles tendances, visiter de nouveaux quartiers, des lieux inédits. Pour y parvenir, j’ai passé deux mois à Londres. J’ai loué un appartement et j’y ai fait un long séjour
d’un mois en mai 2016. J’ai aussi fait trois voyages de 10 jours chacun. Quels sont tes conseils à ceux qui ne connaissent pas la ville? En arrivant, il faut s’acheter une Oyster Card. Les transports en commun coûtent cher, à Londres; cette carte permettra de réduire les coûts des déplacements. Elle permet de prendre le métro, de monter à bord des autobus rouges et des petits trains de banlieue. La température est changeante, il faut traîner un parapluie et un imper. Les chaussures confortables sont de mise, car il y a beaucoup de pavés. On doit s’armer de son sourire, car les Londoniens sont chaleureux et accueillants. Et il faut faire preuve de curiosité. La ville offre aux gens curieux des choses insolites, inusitées, originales.