Patrick Benoit
Chaque matin, le chroniqueur à la circulation Patrick Benoit se lève bien avant les premiers rayons du soleil afin d’informer les téléspectateurs de Salut Bonjour de l’état des routes. Analyse de la circulation, vie de famille et escapades en avion: voilà
Patrick, tu as joint l’équipe de Salut Bonjour en juin 2016, à titre de chroniqueur à la circulation. Possédais-tu de l’expérience en la matière? J’ai brièvement fait la circulation à CIEL FM, l’ancêtre du 98,5, ainsi qu’à CKOI, lorsque j’étais animateur pour cette station. Comme je connais bien le réseau routier, l’équipe de Salut
Bonjour a pensé à moi pour pourvoir le poste de chroniqueur à la circulation. Je me suis présenté au screen test sans attente précise. Même qu’en sortant de l’ascenseur menant au studio de TVA, j’ai failli rebrousser chemin! (rires)
Pourquoi donc?
Je dois avouer que l’horaire matinal m’intimidait un peu. À la radio, j’ai longtemps travaillé le matin, mais juste le week-end. Chaque fois, ça me confirmait que le rythme du matin cinq jours par semaine, ce n’était pas pour moi! Il faut comprendre que je ne suis pas un gars matinal, je suis plutôt de nature couche-tard et lève-tard. En fait, je l’étais... avant d’avoir des enfants! (rires)
L’arrivée de tes enfants t’a donc préparé au rythme matinal!
Exactement! (rires) C’est ce qui m’a convaincu de passer le screen test. Deux heures plus tard, on me souhaitait la bienvenue dans l’équipe de Salut
Bonjour! Ça fait maintenant un an et demi que je suis chroniqueur à la circulation pour l’émission et, à mon grand bonheur, l’horaire matinal sied plutôt bien à notre vie de famille.
Quel métier exerce ta conjointe?
Jessica est enseignante au primaire. Le matin, chaque minute est comptée, puisqu’elle doit aller reconduire Isaac, trois ans, à la garderie, et Nolan, cinq ans, à l’école, avant de retrouver ses petits élèves de maternelle. Tout ça pendant que papa est en ondes à Salut
Bonjour. Je suis absent le matin, mais je me reprends en après-midi, puisque je passe du bon temps avec les gars avant le souper. Cela dit, l’horaire matinal comporte parfois certains défis.
Lesquels?
Nolan effectuait son entrée à la maternelle, en septembre. Comme Jessica est enseignante et que je suis à
Salut Bonjour le matin, mon fils était accompagné de sa grand-mère, cette journée-là. Je me suis rendu à l’école immédiatement après Salut Bonjour, et je suis arrivé juste à temps pour l’accompagner pour son entrée en classe. Ouf! Je n’aurais manqué ce moment pour rien au monde!
Pouvoir compter sur les grands-parents et la famille élargie, c’est le secret des familles qui doivent jongler, comme vous, avec un horaire atypique.
Tout à fait! Nous sommes bien entourés, avec mes beaux-parents, ma mère et, auparavant, mon père, qui est malheureusement décédé en juin. Il a reçu un diagnostic de cancer du cerveau quelques semaines avant que je joigne l’équipe de Salut Bonjour. Il a donc eu
Jesuisabsent lematin,maisje mereprendsen après-midi, puisquejepasse dubontemps aveclesgars avantle souper.
Faireunaller-retouren Gaspésie ou à Boston, c’ est le genre d’ escapade qu’ on aime faireenfamille.
le temps de me voir à l’émission, d’être fier de moi et de passer des commentaires sur mes chemises trop colorées à son goût! (rires) Mon horaire matinal m’a permis d’être présent pour mon père, tout en donnant un coup de main à ma mère, afin de traverser le plus sereinement possible cette période difficile. (Curieux, les fils de Patrick, Nolan et Isaac, s’assoient non loin de leur père. Ils écoutent l’entrevue quelques minutes avant de retourner jouer aux superhéros avec leur Playmobil.)
Tes garçons veulent-ils faire de la télévision, comme papa?
Isaac et Nolan veulent à la fois devenir soldats, policiers, pompiers et danseurs de hip-hop. Bien sûr, ils veulent aussi être animateurs à la télévision et pilotes d’avion, comme papa!
Tu pilotes des avions?
Oui, j’ai toujours été fasciné par les avions. Ironiquement, ma première expérience était loin d’être concluante: le pilote de l’hydravion dans lequel mon père, mon oncle et moi prenions place a dû se poser en catastrophe. Cet incident n’a cependant pas eu le dessus sur ma passion: j’ai commencé une formation pour apprendre à voler en 2006. Par la suite, j’ai suivi plusieurs cours complémentaires en aviation et entrepris une formation de pilote commercial, que j’ai mise sur la glace, faute de temps. Mais j’y reviendrai sûrement un jour.
Donc, «voler en avion» figure parmi vos activités familiales le week-end?
Bien sûr! Faire un petit aller-retour à Bonaventure, en Gaspésie, ou à Boston, c’est le genre d’escapade qu’on aime faire en famille. Mais depuis septembre, Nolan joue au hockey les samedis et dimanches. Nous passons donc nos matinées à l’aréna. Et comme j’ai longtemps joué au hockey, j’entraîne les jeunes de niveau MAHG. L’après-midi, nous nous rendons à l’occasion à l’aéroport de Joliette, où est stationné mon avion — en attendant la construction du nouvel aéroport à Mascouche —, pour effectuer une petite sortie, comme aller manger au restaurant du Lac-à-laTortue, en Mauricie.
Ça doit être extraordinaire pour les garçons!
Même s’ils sont habitués, chaque sortie dans le ciel a un petit quelque chose d’extraordinaire. Ils ont effectué leur premier vol quelques semaines après leur naissance. Jessica a de la famille à Roberval, au Lac- Saint-Jean, et nous sommes allés présenter les garçons à leurs arrière-grands-parents là-bas. Aller souper avec Mémé et Pépé, et revenir à la maison en une seule et même journée, c’est possible, puisque le trajet prend une heure et demie en avion, comparativement à cinq heures en voiture. Quoi de mieux que voler pour éviter la circulation! (rires)