Sortezdevotre zonedeconfort!
J’ai le bonheur d’animer l’émission Bien... et je suis vraiment heureuse de prolonger le plaisir avec vous par le biais de cette chronique, dans laquelle je vous fais part de trucs qui font du bien au quotidien. Bonne lecture!
Ah, les premières fois! On peut imaginer des dizaines de situations mais, peu importe de quelle façon ça arrive, on s’en souvient longtemps! La première journée d’école, le premier baiser, le premier appartement, le premier bébé, la première journée au travail...
C’était le thème de notre plus récente émission. Dans mon cas, comme j’ai la fibre «nostalgie» très développée, ça m’a fait revivre toutes sortes d’émotions. J’ai beaucoup aimé ce sujet qui, une fois de plus, nous touche tous. En effet, il n’y a pas d’âge pour vivre une première fois. Ça peut arriver à tout moment dans notre vie: parfois parce qu’on en a envie, parfois alors qu’on s’y attend le moins. Chose certaine, c’est souvent accompagné d’un bel éventail d’émotions. D’ailleurs, d’après vous, quelle est l’émotion qui revient le plus souvent? Évident, c’est le stress! Le psychologue Marc-André Dufour nous explique: «Imaginez la première fois qu’un humain a essayé de faire du feu ou même de flatter un joli tigre... Il n’aura pas pris beaucoup de temps pour réaliser que c’était une bien mauvaise idée! Déjà, il comprenait qu’il valait peut-être mieux rester dans ce qu’il connaissait déjà en évitant de sortir de sa zone de confort.» Heureusement, grâce à des individus courageux et curieux qui ont osé sortir des sentiers battus, notre espèce a bien évolué.
Quoique... Il semble que ce soit ancré en nous. Donc, face à une situation nouvelle, notre «système d’alarme» se manifeste sous forme de stress. Le stress est, pour certaines personnes, synonyme de stimulation ou d’excitation mais, pour d’autres, ça peut être envahissant et même paralysant... Personnellement, je me trouve dans cette dernière catégorie: l’inconnu me déstabilise, je deviens légèrement anxieuse et, oui, stressée. Petite, j’arrivais difficilement à nommer ces émotions, et il m’arrivait souvent de refuser une invitation et de passer à côté d’un beau moment. Mais en vieillissant, je m’y retrouve un peu plus et, même si je vis quelques inquiétudes, je me force et je fonce. La plupart du temps, je finis par vivre un beau moment. Parfois, notre cerveau nous joue des tours en nous faisant penser aux pires scénarios possibles... Stop! Privilégions le côté positif, surtout que, grâce à la courbe d’«habituation», plus on fait quelque chose, plus on s’y habitue. Donc, de fois en fois, on devient de plus en plus à l’aise.
Souvenez-vous de votre première journée d’école. Je pense à mon grand Laurence, qui est entré au secondaire cette année. Il avait très hâte mais, en même temps, il savait qu’il commençait une grande étape de sa vie et, les nuits précédant la grande rentrée, son sommeil était plus léger. Le premier matin, il était très nerveux; le deuxième matin, il était déjà un peu plus relax; après à peine une semaine, il était impatient d’y aller. Il y a toujours deux côtés à une médaille, et la nouveauté, c’est parfois déstabilisant, mais ça a aussi beaucoup de bon pour nous. Vous connaissez la fameuse expression «sortir de sa zone de confort»? Pas besoin de sauter en parachute ni de gravir l’Everest. Ça peut être aussi simple qu’aller au restaurant seul ou suivre un cours de salsa. Alors, quel est votre plus beau souvenir de première fois... ou qu’aimeriezvous vivre pour la première fois?
À la semaine prochaine! xxx