7 Jours

Patrick Schwarzene­gger

«Mon nom peut m’ouvrir des portes, comme il peut m’en fermer»

- PAR MALIK COCHEREL

À 24 ans, le fils d’Arnold Schwarzene­gger fait ses grands débuts au cinéma, et il crève l’écran dans le drame romantique Soleil de minuit, en salle dès le 23 mars. Le magazine 7 Jours a eu le privilège d’aller à Los Angeles pour rencontrer Patrick Schwarzene­gger, qui a choisi de marcher dans les pas de son père.

Patrick, as-tu toujours eu envie de te lancer dans le monde du cinéma?

Grâce à mon père, je baigne dans ce milieu depuis que je suis tout petit. Mais je n’avais pas eu l’occasion, jusqu’à présent, de jouer un premier rôle aussi important. Je trouve ça génial de pouvoir faire le grand saut aujourd’hui avec Soleil de minuit...

Qu’est-ce qui t’a séduit dans ce film?

Le scénario m’a tout de suite accroché. C’est une belle histoire d’amour, mais ce n’est pas non plus une histoire comme les autres. En effet, Katie (jouée par Bella Thorne) a une maladie génétique très rare qui l’oblige à rester enfermée chez elle le jour pour se protéger du soleil. Mon personnage, Charlie, essaie de la sortir de son isolement et de lui donner un aperçu de ce que pourrait être sa vie si elle était une adolescent­e comme les autres.

Le réalisateu­r, Scott Speer, m’a confié qu’au départ il ne voulait pas te donner le rôle juste parce que tu étais le fils d’Arnold Schwarzene­gger, mais que tu l’avais convaincu en arrivant à l’audition, préparé comme si tu allais «disputer le Super Bowl»! As-tu l’impression de devoir en faire plus que les autres en raison de ton nom?

C’est vrai que mon nom peut parfois être un handicap: il peut m’ouvrir des portes, comme il peut m’en fermer. Mais je ne dirais pas que je dois en faire plus que les autres. En fait, j’ai surtout eu ce rôle grâce à Bella: elle a été géniale avec moi. Juste avant l’audition qu’on devait passer devant Scott, elle est venue me chercher pour qu’on répète ensemble pendant une heure. Je lui dois beaucoup, parce que ça m’a mis totalement en confiance. C’était la première fois qu’on faisait une chose pareille pour moi!

Te reconnais-tu dans le personnage de Charlie?

Oui, je me sens proche de lui. Pour

jouer certaines émotions qu’il vivait, j’ai dû puiser dans les souvenirs les plus tristes de ma vie. Les gens le regardent comme s’il avait tout pour lui, alors que ce n’est pas forcément le cas. Il a un physique avantageux et il est très populaire, c’est vrai. Mais après s’être blessé, il n’est pas sûr de pouvoir continuer la natation, qui est sa passion. Il est brisé et un peu perdu; il n’est plus certain de ce qu’il veut faire. Puis, il fait la rencontre de Katie, qui va changer sa vie et lui redonner la confiance qu’il avait perdue. C’est grâce à elle qu’il va reprendre la natation.

Comment t’es-tu préparé pour avoir un corps de nageur?

Je faisais déjà un peu de natation avant le film. Quand j’ai appris que j’avais le rôle, je me suis entraîné à raison de quatre jours par semaine pendant deux mois avec l’équipe de natation de l’Université de Californie du Sud. Je voulais bien me préparer, surtout que je devais jouer les scènes où je me retrouve torse nu dès les deux premiers jours de tournage! J’ai aussi dû me mettre au régime pour réduire de moitié mon apport calorique habituel. Ceux qui me connaissen­t savent que je mange sans arrêt toute la journée! J’ai réussi à mieux contrôler mon alimentati­on, mais c’est surtout la natation qui m’a aidé à sculpter mon corps.

Est-ce que ton père, qui a été élu plusieurs fois Monsieur Univers, t’a donné des conseils pour te muscler?

Non! (rires) Je n’avais pas besoin de développer ma musculatur­e en soulevant des poids comme mon père le faisait pour ses films. Charlie est passionné par la natation plus que par les gros muscles! Par contre, mon père m’a donné d’autres conseils. Il m’a expliqué que, pendant six semaines, les membres de l’équipe de tournage allaient être comme ma famille. Il m’a dit: «Tu dois leur faire entièremen­t

« La natation m’a aidé à sculpter mon corps.»

confiance, et ensemble vous allez faire un superfilm!»

Ton père est connu pour ses films d’action, mais aussi pour le fait qu’il est l’un des acteurs les plus diplômés à Hollywood. Est-ce que cela a eu une influence sur toi?

C’est certain. Même quand il était très occupé par ses films, mon père trouvait toujours le temps de suivre des cours à l’Université de Californie à Los Angeles ou à l’Université du Wisconsin. Et c’était important pour moi de continuer mes études. Pendant le tournage de Soleil de minuit à Vancouver, j’ai terminé en parallèle ma dernière année à l’Université de Californie du Sud. Les profs se sont montrés très conciliant­s à mon égard, me permettant de suivre les cours en ligne.

Est-ce que tu te sens un peu européen en raison des origines de ton père, même si tu as toujours vécu à Los Angeles?

Je me sens américain parce que je suis né en Californie et que j’y ai toujours vécu. Mais mon père vient d’Autriche, et une partie de moi restera autrichien­ne. Je me sens très chanceux d’avoir ces origines. J’ai appris l’allemand à l’école. Et je vais en Autriche plusieurs fois par an. J’étais là-bas il y a encore deux semaines. J’adore ce pays et sa culture.

Ta mère, Maria Shriver, t’a rendu visite sur le plateau de Soleil de minuit à Vancouver. Est-ce que tes parents viennent souvent te soutenir?

Oui. Ma mère est venue à Vancouver le dernier jour de tournage. Elle est aussi venue me voir à Austin et à Détroit pendant que je tournais le film Go North. Mon père aime lui aussi me rendre visite sur les plateaux dès qu’il le peut. Il adore l’ambiance des plateaux... et il adore encore plus me regarder en train de faire tout le travail pendant qu’il est tranquille­ment installé dans son coin!

Quel est ton film romantique préféré?

J’ai toujours eu un penchant pour Les pages de notre amour. Peut-être parce que je suis un fan de Ryan Gosling. C’est un peu mon man crush! (rires)

 ??  ?? Avec Bella Thorne, dans le film Soleil de minuit.
Avec Bella Thorne, dans le film Soleil de minuit.

Newspapers in French

Newspapers from Canada