7 Jours

Maxime Le Flaguais

UN GRAND ROMANTIQUE

- PHOTOS: BRUNO PETROZZA • MAQUILLAGE-COIFFURE: ANABELLE DESCHAMPS

Maxime Le Flaguais est bourré de talent. Non seulement le comédien campe un attachant Alexis dans Les pays d’en haut, mais il possède aussi un don pour l’écriture. En s’attardant aux paroles des chansons qu’il compose, on découvre un homme inspiré par l’amour sous toutes ses formes.

Maxime, tout d’abord, tu as changé de look!

L’automne dernier, je me suis coupé les cheveux pour mon rôle dans la pièce Vu du pont. Depuis la dernière représenta­tion, ils sont en mode «rallonge». Le tournage de la quatrième saison des Pays d’en haut commencera non pas ce printemps, mais l’automne prochain. Alexis aura donc retrouvé sa tignasse à temps! (rires)

Le Québec tout entier a retenu son souffle lorsque Alexis a tenté de mettre fin à ses jours...

Petite anecdote à ce sujet: un jour, alors que j’étais en train de faire l’épicerie, un gars m’a accosté en me disant: «T’es pas supposé être mort, toé?» Ça m’a pris quelques secondes avant de réaliser que l’épisode où Alexis se tire une balle dans la tête avait été diffusé la veille. Je ne savais pas qu’on était rendu là dans l’intrigue de la série, puisque je la regarde en rafale, à coup de trois ou quatre épisodes. Cette phrase ne s’adressait donc pas à moi, Maxime, mais à mon personnage, Alexis! (rires)

La scène où Alexis se fait opérer d’urgence a certaineme­nt été particuliè­re à tourner!

Le spécialist­e en effets spéciaux Bruno Gatien a réalisé un moule de mon visage afin de créer un buste à mon image. Mes traits, mes cheveux, ma barbe: le mannequin me ressemblai­t comme deux gouttes d’eau! Ce qui est particulie­r, c’est que, durant le tournage, quand le Dr Cyprien (Roger Léger) jouait dans le crâne d’Alexis, moi, j’étais juste à côté, et je filmais la scène avec mon téléphone. (rires)

Changement de sujet: peu de gens le savent, mais tu es aussi auteur. Tu signes les textes de chansons magnifique­s...

Tout a commencé grâce à l’auteurecom­positrice-interprète Beyries — Amélie Beyries de son vrai nom —, une bonne amie de la blonde de mon frère. Il y a deux ans, elle a demandé à voir mes poèmes. Je lui ai montré J’aurai cent ans, un texte sur deux personnes âgées qui s’aiment mais qui s’oublient. Quelques minutes après l’avoir lu, Amélie a pondu une magnifique mélodie pour

«Plus je vieillis, plus je me rends compte à quel point l’amour, c’est précieux.

l’accompagne­r. Ça m’a beaucoup ému d’entendre mes mots en musique.

On peut visionner la vidéo de la chanson sur YouTube, avec Beyries et LouisJean Cormier. Le résultat est merveilleu­x!

À l’époque, je traversais une peine d’amour. C’était avant de rencontrer Caro (son amoureuse, la comédienne Caroline Dhavernas). Inspiré par la musique de Beyries et par mon coeur brisé, j’ai ajouté quelques paragraphe­s à mon texte. C’est peut-être un peu cliché de dire ça, mais plus je vieillis, plus je me rends compte à quel point l’amour, c’est précieux.

L’amour t’inspire!

Oui, assurément. J’ai écrit une autre chanson, Au-delà des mots, qu’on peut entendre durant le générique de fin de l’émission La vraie nature, toujours en collaborat­ion avec mon amie Amélie Beyries.

Tu as aussi écrit les paroles de la chanson Ariane, qu’on pourra entendre sur l’album de Joannie Benoit, chanteuse originaire du Nouveau-Brunswick qu’on a connue en 2012, à Star Académie. Aimerais-tu développer davantage ton talent pour l’écriture?

C’est certain que j’aimerais ça. Ma blonde tourne dans la série Mary Kills People, à Toronto — une excellente série, en passant, et Caro fait une superbe Mary! —, et lorsque je vais la rejoindre là-bas, j’écris des chansons pendant qu’elle est sur les plateaux. Peut-être qu’un jour je pousserai la note, mais je suis encore timide sur ce plan.

En attendant de t’entendre chanter, nous pourrons entendre ta voix dans le dessin animé Sherlock Gnomes, la suite de Gnoméo et Juliette.

Encore une fois, ç’a été une chouette expérience de prêter ma voix à ce sympathiqu­e personnage. La voix, c’est un marché que je développe en ce moment. On peut m’entendre dans quelques publicités, comme celle de Paris Pâté, avec la petite ritournell­e «Vous autres, êtes-vous peppés, peppés?» Si vous avez ce ver d’oreille en tête toute la journée, c’est un peu de ma faute! (rires) Cela dit, je me vois d’abord et avant tout comme un comédien et un artiste qui écrit. Lorsque j’avais environ 16 ans, j’étais fasciné par la comédie musicale Notre-Dame de Paris. Luc Plamondon était un bon ami de mes parents; je le croisais régulièrem­ent. Mon envie d’écrire me vient de lui. Il a créé, selon moi, les plus belles chansons d’amour que j’ai entendues dans ma vie.

Mais tu es un grand romantique!

Oui, j’ai la fibre romantique. Je vois mes parents, en couple depuis presque 45 ans, et leur amour est inspirant. Non seulement j’ai trouvé l’amour, mais je crois en l’amour qui dure, l’amour véritable, l’amour sous toutes ses formes aussi. Je me considère comme choyé: dans ma famille, il y a beaucoup d’amour. Les enfants de mon frère, Théo et Olivia, je les aime sans bon sens. (Il réfléchit.) Je pense bien avoir la fibre paternelle, je me vois devenir père. Mais attention: ne lancez pas de rumeur! Il s’agit d’un projet à plus long terme.

«Ça m’a beaucoup ému d’entendre mes mots en musique.»

 ??  ??
 ?? Par Nathalie Slight ??
Par Nathalie Slight
 ??  ??
 ??  ?? «Lorsque je vais rejoindre Caroline, qui tourne à Toronto, soit j’écris des chansons, soit je me promène dans la ville pour prendre des photos. J’ai développé ce passe-temps lors de mon voyage en Nouvelle-Zélande, et ça m’est resté. J’aime capter des...
«Lorsque je vais rejoindre Caroline, qui tourne à Toronto, soit j’écris des chansons, soit je me promène dans la ville pour prendre des photos. J’ai développé ce passe-temps lors de mon voyage en Nouvelle-Zélande, et ça m’est resté. J’aime capter des...

Newspapers in French

Newspapers from Canada