7 Jours

FANNY CLOUTIER OU L’ANNÉE OÙ J’AI FAILLI RATER MON ADOLESCENC­E De Stéphanie Lapointe

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Àl’adolescenc­e, le journal intime de Stéphanie Lapointe avait des allures de scrapbook. «Il était très coloré: un seul mot pouvait prendre toute une page quand j’étais fâchée! Il y avait une vraie expression artistique dans ce que je faisais», raconte-t-elle. C’est avec cette idée en tête qu’elle a donné vie à Fanny Cloutier, une ado un brin marginale et douée en dessin qui livre ses pensées les plus intimes dans un cahier haut en couleur. «Fanny, c’est vraiment l’adolescent­e que j’étais...», admet sa créatrice.

UN PROJET D’ENVERGURE

Il fallait jouer d’audace pour mener à bien Fanny Cloutier ou l’année où j’ai failli rater mon adolescenc­e, oeuvre qui s’apparente à la fois au roman, à l’album illustré et à la bande dessinée. «Au début, on se trouvait ambitieux d’inclure deux couleurs dans le livre, se souvient Stéphanie. L’éditeur m’a finalement donné carte blanche.» En collaboran­t avec l’illustratr­ice Marianne Ferrer, l’auteure a pu aborder des sujets graves sans tomber dans le mélodrame. «Fanny est constammen­t ballottée, sa vie est rythmée sur celle de son père qui l’élève seul, mentionne-t-elle. Mais l’important, dans une famille — et c’est un peu la morale du livre —, ce n’est pas ce qu’on arrive à donner ou pas, mais la quantité d’amour qu’il y a...»

TROUVER SA VOIE

Stéphanie a mis quelques années à trouver son bonheur après avoir remporté Star Académie en 2004. «J’ai utilisé la chanson comme porte d’entrée, mais je me suis rendu compte qu’il m’était difficile d’être exposée publiqueme­nt, de me retrouver sur scène. J’étais trop gênée, je ne me sentais jamais assez belle ou assez cool», confie la chanteuse, qui a finalement décidé d’explorer sa fibre artistique à travers d’autres médiums. «Ce qui compte le plus pour moi, c’est la création, la réflexion. Star Académie, c’était l’ultime premier rôle, mais j’ai réalisé que je m’y étais inscrite surtout parce que j’avais soif d’aventure.» Cette amoureuse des mots s’est donc mise à l’écriture et à la réalisatio­n, des façons de s’exprimer qui lui conviennen­t mieux. Prendelle encore le temps de tenir un journal intime? Stéphanie ébauche un sourire. «Non, maintenant j’écris des livres!»

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