M.-E.:
mois, voire des années. Pour nous, ç’a été positif. Après 14 ans, nous sommes encore la bonne personne l’un pour l’autre.
Et avec Léa, est-ce que ç’a été positif?
Être toujours ensemble nous a amenés au bout de nos limites à tour de rôle. Comme
Léa est généralement à la garderie, elle a l’habitude d’avoir sa vie sociale avec ses amis, et c’est très bien. Pendant le confinement, même si elle ne le verbalisait pas, elle aussi avait parfois besoin de prendre du recul. À travers tout cela, Marie-Eve et moi sommes devenus une équipe encore plus efficace.
J’ai appris à mieux connaître Léa. Nous nous sommes tous plus regardés, plus observés. Ç’a été très positif. Jamais je n’ai autant mesuré ma chance d’avoir un travail et de pouvoir le garder. J’étais chez nous, avec un chum que j’aime et notre enfant, et j’avais la chance de travailler. Nous avions comme mandat de divertir les auditeurs, et je m’en suis fait un devoir! Entrer dans le quotidien des gens qui vivaient un grand stress, ça m’a touchée. J’avais l’impression que je n’en faisais jamais assez. Autre conséquence de cette situation: nous avons appris à mieux connaître nos voisins, qui sont extraordinaires!
C’est formidable, car ils ont des enfants de l’âge de Léa. Comme nous étions tous en confinement, nous avons autorisé nos enfants à jouer ensemble après avoir imposé la distanciation sociale. Ça leur a permis d’avoir une vie sociale. Léa, qui est une fille