UN RÔLE INTENSE
Pour la seconde saison de la série Bête noire, scénarisée par Annabelle Poisson et Patrick Lowe, Charlotte s’est glissée dans la peau de Pascale, une femme qui a posé un geste grave en s’en prenant à ses propres enfants. Un défi de taille pour celle qui a voulu apporter quelques nuances à un personnage que certains n’hésiteraient pas à décrire comme un monstre. «En fait, c’est une femme qui est brisée et dont la santé mentale est fragile, explique la comédienne. Ce qu’elle a fait, c’est monstrueux, mais ça reste quand même une personne, une femme qui aimait ses enfants et qui a fait énormément de sacrifices pour sa famille. Dans ma préparation, j’ai vraiment essayé de l’humaniser le plus possible. J’ai la chance d’avoir une grande amie qui étudie en psychologie, alors elle a été une source précieuse durant ma préparation, pour bien comprendre ce qu’est une psychose. C’est vraiment une perte de contact totale avec la réalité. Tu te sens vraiment pourchassé, ostracisé. Il y a des espèces de persécuteurs qui vivent dans ta tête et avec qui tu entretiens un dialogue constant.» Il était donc important pour l’interprète d’amener les spectateurs à avoir une certaine compréhension face à ce que cette femme a dû traverser, et ce, malgré le crime qu’elle a commis. «Je ne voulais pas en faire une caricature, mais plutôt une vraie femme, une mère qui va porter cette culpabilité-là toute sa vie. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne se souvient même pas de ce qu’elle a fait. Ça apporte beaucoup de nuances au personnage. J’avais envie de prendre vraiment soin de ça, considérant que c’est un rôle très délicat, très sombre. En la rendant très humaine, j’espère que son histoire va toucher les gens, malgré la gravité de son geste.»