Bartenders Benevolent Fund
Le Bartenders Benevolent Fund est venu en aide à des centaines de travailleurs du secteur de la restauration au Canada durant la pandémie.
En un an et demi à peine, le Bartenders Benevolent Fund (BBF) est passé d’un groupe d’assistance à but non lucratif pour les barmans et les serveurs de Toronto à un réseau de soutien national destiné aux plusieurs milliers de travailleurs du secteur de l’hôtellerie qui avaient du mal à payer leurs factures en raison des restrictions liées à la COVID-19.
« Le fonds a été lancé en 2013 pour aider un ami qui s’était fracturé le cou dans un accident et qui, conséquemment, ne pouvait plus travailler », explique Jon Gray, cofondateur et directeur du fonds. Lui-même barman à cette époque, Jon Gray a réalisé la catastrophe que pouvait engendrer une malchance de la sorte pour les employés à statut précaire de l’industrie de la restauration. « Ces
travailleurs n’ont pas droit aux prestations de maladie ni aux avantages sociaux, fait-il remarquer. Pas de travail, pas de revenu. »
Selon lui, la pandémie a exposé à quel point les travailleurs de la restauration sont vulnérables à de telles catastrophes. En mars 2020, après avoir reçu un don considérable d’une marque de spiritueux, l’organisme à but non lucratif de Toronto, qui jusqu’ici soutenait l’industrie locale, a étendu ses activités à l’échelle nationale. Depuis, plus de 720 000 $ ont été distribués à quelque
1 300 travailleurs, dont 305 000 $ à des travailleurs de l’ontario.
Le BBF, qui compte sur l’apport financier de grandes marques de spiritueux et sur des dons de la collectivité et des particuliers,
aide financièrement les travailleurs de la restauration de quatre façons. « Le fonds de soutien d’urgence est le principal appui des travailleurs, explique
Jon Gray, mais le BBF a aussi créé un fonds pour la santé mentale et un service de déclaration de revenus. »
Le BBF encourage également une plus grande diversité dans l’industrie grâce à des initiatives telles qu’une bourse consacrée aux personnes autochtones, noires et de couleur qui débutent dans le métier. Le BBF aimerait multiplier ces bourses à l’avenir. « Nous souhaitons que la pandémie de COVID-19 serve de tremplin pour créer plus d’équité dans l’ensemble du Canada », conclut M. Gray.
— Flannery Dean