LA RELÈVE BRILLE EN ATHLÉTISME
«Nous avons fait beaucoup de chemin depuis 10 ans», affirme Steve LeBlanc
Le mois dernier, au Stade Richard-Garneau de Sainte-Thérèse, où se tenait les Championnats canadiens d’athlétisme jeunesse (Jeux de la Légion), le NouveauBrunswick a écrit une nouvelle page d’histoire en raflant neuf médailles. Du jamais vu. Surtout que les athlètes cadets (14-15 ans) ont été particulièrement étonnants avec sept podiums.
Une moisson d’autant plus impressionnante que la province avait été blanchie l’année précédente en Colombie-Britannique. En 2013, la récolte avait été de cinq podiums.
Le sprinteur Mickyle Welsh, de Riverview, avec une récolte de trois médailles (une d’argent au relais 4 x 100 m et deux de bronze) et deux records provinciaux, en a mis plein la vue.
La javeliste Mélissa Pellerin, de Dieppe (argent), les coureuses de fond Laura Dickinson, de Miramichi (bronze), et Hannah Trites, de Fredericton (bronze), la spécialiste du triple saut Lexie Shannon, de Fredericton (argent), la lanceuse de poids Kyla Hughes, de Cocagne (bronze), le coureur de steeplechase Cole Healey, de Saint-Jean (argent), sont les autres athlètes qui ont réussi à se hisser sur l’une des marches du podium.
Tout ça est bien beau. Mais au-delà de la performance, une telle progression suscite surtout des interrogations. Ce qui est arrivé au Stade RichardGarneau est-il le fruit d’une année miraculeuse dont la répétition n’est pas demain la veille?
L’entraîneur de l’équipe d’athlétisme des Aigles Bleus de l’Université de Moncton et du programme de haute performance d’Athlétisme Nouveau-Brunswick, Steve LeBlanc, croit que le meilleur est à venir. Il en est même convaincu.
«Des athlètes comme Joël Bourgeois, Willie Best ou Jason Spadling ont été des cas isolés dans les 20 dernières années. Ils ont été des exceptions. Aujourd’hui, nous avons Geneviève Lalonde, Caleb Jones et Michael LeBlanc qui compétitionnent sur la scène internationale et plusieurs autres qui se dirigent vers ça. Je pense à Mickyle Welsh, qui a été extraordinaire aux Jeux de la Légion, à Luisa Schwarz, à Laura Dickinson et à Brady Graves, entre autres. Dans 10 ans, je ne vois pas pourquoi nous ne serions pas capables d’avoir chaque année de trois à cinq athlètes au sein des équipes nationales. Nos athlètes sont aussi bons que ceux des autres provinces. Ils ont juste besoin d’avoir la chance de se développer dans un bon encadrement», révèle Steve LeBlanc.
«Dans les faits, nous avons de plus en plus d’athlètes qui compétitionnent à un haut niveau, dit-il. Les programmes d’entraînement des clubs sont meilleurs, nos entraîneurs sont meilleurs et le nombre d’athlètes ne cesse d’augmenter. La pyramide est de mieux en mieux construite. Nous avons fait beaucoup de chemin depuis 10 ans.»