Martine Coulombe: «J’étais pas mal certaine d’être défaite»
Martine Coulombe a été défaite par 3230 voix par le candidat libéral Gilles LePage dans la nouvelle circonscription de Restigouche-Ouest en 2014 après un seul mandat à titre de députée du Parti progressiste-conservateur dans Restigouche-laVallée. Propriétaire d’un salon que coiffure à Saint-Quentin pendant 35 ans avant son élection en 2010, Mme Coulombe est maintenant représentante d’une entreprise de produits de coiffure et d’esthétique. Celle qui a été ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail de 2010 à 2012 vit toujours à Saint-Quentin. Avez-vous été surprise par le résultat de l’élection dans Restigouche-Ouest le soir du 22 septembre 2014? «J’étais pas mal certaine d’être défaite. Quand on fait notre campagne électorale, on prend la température de la circonscription. J’ai demandé des rencontres avec des gens. J’ai essayé de faire des réunions publiques. J’ai fait du porte-à-porte. J’ai travaillé très fort pour essayer de me faire connaître de ma nouvelle circonscription, mais les gens ne répondaient pas. Je crois qu’ils voulaient un nouveau gouvernement, mais même si le gouvernement avait été au sommet de sa popularité, j’étais dans une circonscription complètement libérale et c’est dur à changer ces affaires-là.» Est-ce que la vie de députée vous manque? Pourriez-vous faire un retour en politique? «Oui, ça me manquait parce que j’ai adoré faire ce que j’ai fait. Ç’a été très difficile, mais j’ai adoré terriblement ce que j’ai fait. Mais maintenant que j’ai commencé un nouveau travail, ça fait juste un mois, et que je voyage et que je rencontre beaucoup de gens, je reprends goût à autre chose et (la vie de députée) ça ne me manque pas. J’ai fait ce que j’avais à faire. Ç’a été la plus belle expérience de ma vie. J’ai appris beaucoup de choses, mais non, c’est passé maintenant. On passe à autre chose.» Quel bilan faites-vous de la première année au pouvoir du gouvernement de Brian Gallant? «J’ai côtoyé (le parti) de Brian Gallant quand nous étions au pouvoir et je n’étais déjà pas impressionnée par le chef de l’opposition à l’époque. C’est certain qu’il est jeune. Il est en train d’apprendre. Ça va prendre peut-être quelques années avant qu’il prenne le tour. C’est certain que nous sommes dans un déficit pas croyable. Il y a quatre ans également. Les gens ont dit non au gaz de schiste. S’il n’y a pas de revenus supplémentaires qui entrent dans la province, il faut que les gens s’attendent qu’il va y avoir des réductions quelque part. Puis, le gouvernement fait ce qu’il peut. Sa façon d’opérer politiquement, c’est certain que je ne suis pas d’accord, mais quand on parle de gérer un gouvernement, je ne crois pas qu’il puisse faire des miracles.»