Trop tôt pour se réjouir?
Dans l’Acadie Nouvelle du 14 septembre, on lit que Cathy Rogers, ministre du Développement social, aurait déclaré «nous, le gouvernement, sommes satisfaits d’avoir les aînés à la table de discussions surtout en raison de leurs engagements à nous aider à trouver des gains en efficacité». Entendons bien sûr par «gains d’efficacité», compressions ou augmentations ailleurs.
Face à une telle déclaration, on peut se demander, d’une part, si la durée de vie du Conseil consultatif des aînés est conditionnelle à la formulation de propositions garantes d’économies pour le gouvernement provincial? D’autre part, n’est-il pas redondant que la ministre Rogers veuille consulter les aînés sur des propositions qui engendreraient des économies alors que cet exercice fut une des premières activités du gouvernement Gallant, présidé par son collègue Victor Boudreau? Le public en général, de toutes les régions de la province, a réfléchi et a fait valoir son point de vue sur le sujet.
Rappelons aussi que lors de ces consultations, une voix forte, en provenance de citoyens et d’experts a plaidé pour privilégier d’abord l’augmentation de la TPS. Or, n’avons-nous pas lu dans le Globe and Mail que le parti libéral fédéral, par la voix de Dominique LeBlanc, aurait demandé au gouvernement Gallant de ne pas retenir cette proposition par crainte de porter ombrage à la campagne électorale du parti libéral fédéral?
Le gouvernement Gallant a-t-il désavoué les propos du Globe and Mail? Et devons-nous conclure que le gouvernement Gallant a décidé de ne pas donner suite aux suggestions faites par les citoyens de la province, préférant être fidèle à la demande des libéraux fédéraux?
En définitive, nous sommes en droit de nous demander si le Conseil des aînés a besoin de se concerter pour se livrer à un exercice qui fut déjà fait.