Acadie Nouvelle

Raymonde Fortin se laisse inonder par la lumière

- Sylvie Mousseau sylvie.mousseau@acadienouv­elle.com

«Mes tableaux font référence aux végétaux, à ce qui est vivant et debout. Je fais des jeux de contrastes et j’essaie de faire écho à ce qui se passe comme le mouvement dans les branches et les lumières qui sont vibrantes dans les feuilles», a indiqué l’artiste confiant qu’il est difficile parfois d’expliquer sa démarche, tant elle est intuitive et en constante évolution. Elle travaille souvent à partir d’études qu’elle réalise en plein air pour ensuite revenir dans son atelier où elle crée de grandes peintures.

L’artiste Raymonde Fortin exposera ses oeuvres aux quatre coins du Nouveau-Brunswick au cours des prochains mois. Celle qui explore les liens avec son environnem­ent utilise, entre autres, la technique de l’empreinte afin de recréer ses propres univers sur ses toiles.

En entrant dans son atelier à Notre-Dame aux abords d’une rivière, on est frappé par la lumière qui traverse les grandes fenêtres. Cette artiste qui, pendant longtemps, explorait la lumière dans son travail, propose maintenant d’aller à la rencontre de silences et de moments de paix en réalisant des oeuvres qui respirent. Établie à Notre-Dame depuis deux ans, elle s’aperçoit que ses oeuvres se sont transformé­es depuis son déménageme­nt à la campagne.

«Quand on est dans un milieu urbain comme Moncton, la lumière contourne des formes très géométriqu­es et on a l’impression de chercher la lumière. Ici, c’est inondé de lumière. J’ai laissé ça progressiv­ement se transforme­r dans mon travail. Pour moi, l’essentiel avant se nommait lumière, tandis que maintenant je crois que je peux le nommer paix, silence. Ça ne s’illustre pas vraiment, mais ça peut se ressentir», a exprimé Raymonde Fortin.

Elle n’est peut-être pas une artiste peintre paysagiste, mais tout dans son travail fait écho à la nature. Elle se laisse inspirer par la relation qu’elle entretient avec son environnem­ent pour créer des oeuvres abstraites qui peuvent rappeler certains éléments que l’on retrouve dans les paysages naturels.

Cet automne, le public pourra voir son travail à Grand-Barachois, Saint-Quentin, Saint-Jean et Miramichi. À la Galerie Léon Léger à Grand-Barachois, elle présente

TRANS/Scriptions; une série inspirée du Centre culturel Aberdeen où elle a déjà eu son atelier. Elle avait alors réalisé des empreintes à partir des moulures et des portes du Centre. C’est exposé jusqu’au 30 septembre.

«C’est une méthode qui me permet de faire surgir des images, de transmettr­e quelque chose de réel et qui est déformée. Ça ne peut pas exister sans l’objet qui est derrière, puis en même temps, c’est une copie qui n’en est pas une», a-t-elle précisé. Elle applique la toile brute sur divers objets comme des chaises ou encore des troncs d’arbre pour ensuite peindre sur cette surface.

«C’est un travail intuitif. On a l’impression parfois de porter des contradict­ions ou un genre de dualité puis on se rend compte qu’on a une approche qui répond à tel besoin ou tel besoin et on se dit comment je pourrais lier tout ça.»

Son exposition Éternités constituée notamment d’oeuvres de l’exposition Fer et Toile, tenue au Centre des arts et de la culture de Dieppe en mai dernier, est en montre à Saint-Quentin (Société culturelle des Hauts-Plateaux) jusqu’au 2 octobre. Par la suite, l’exposition sera présentée au Salon Irène Grant-Guérette à Saint-Jean du 23 octobre au 13 décembre et à la Galerie Artcadienn­e à Miramichi du 23 janvier au 6 mars 2016.

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- Acadie Nouvelle: Sylvie Mousseau Raymonde Fortin travaille dans son atelier à Notre-Dame.
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