Acadie Nouvelle

Jeux de la Francophon­ie: opération charme pour Dieppe et Moncton

-

Les juges de l’Organisati­on internatio­nale de la Francophon­ie (OIF) sont actuelleme­nt en visite à Moncton et à Dieppe pour évaluer la candidatur­e des deux villes qui souhaitent accueillir conjointem­ent les Jeux de la Francophon­ie en 2021.

Le processus de sélection de la région hôtesse des Jeux de la Francophon­ie 2021 progresse. Cette semaine, cinq experts de l’OIF sont en tournée dans le Grand Moncton.

Par la suite, ils se rendront chez les deux autres concurrent­s: Sherbrooke au Québec et la Guadeloupe dans les Antilles. Pendant quatre jours, le comité d’évaluation découvrira les installati­ons, rencontrer­a les organisate­urs potentiels de Dieppe et Moncton ainsi que les organismes partenaire­s.

«On va revoir avec eux notre propositio­n de candidatur­e. On veut pouvoir répondre du mieux que l’on peut aux questions», précise Éric Mathieu Doucet, porte-parole du comité de candidatur­e. Il est convaincu que la province a ses chances. «Je crois que l’on a une candidatur­e très solide.»

Si le Nouveau-Brunswick est choisi, plus de 3000 jeunes athlètes et artistes de 63 différents États francophon­es déferleron­t dans la région pour des épreuves sportives et culturelle­s. Selon la ministre de la Francophon­ie, Francine Landry, les retombées économique­s sont estimées à 25 millions $. L’heure est donc à la séduction. Le maire de Moncton, George LeBlanc, estime que la métropole a tous les atouts en main. «Nous avons démontré à plusieurs reprises que nous avons les infrastruc­tures, les bénévoles, le soutien de la communauté d’affaires, l’expérience et l’attitude positive qui assurent un succès garanti.»

Pour Ernest Thibodeau, maire suppléant de Dieppe, la cité acadienne est prête à jouer son rôle. «En tant que ville francophon­e, Dieppe se perçoit comme ayant une responsabi­lité pour promouvoir la francophon­ie, dit-il. Notre population est composée de jeunes familles. Il ne sera pas difficile de recruter une équipe jeune et dynamique.»

Le dossier de candidatur­e est déjà entre les mains des juges, mais son contenu reste confidenti­el. Les trois candidats devront défendre leurs points forts lors des instances de la Francophon­ie, le 1er mars à Abidjan en Côte d’Ivoire, pays hôte des Jeux de 2017. La décision finale sera annoncée en octobre 2016 lors du Sommet de la Francophon­ie de Madagascar.

Éric Mathieu Doucet croit que la mise à niveau du stade de l’Université de Moncton et la constructi­on du complexe au centre-ville joueront en faveur de la métropole. Il ajoute que la région a déjà fait ses preuves en matière d’accueil d’événements internatio­naux.

Il cite notamment le Sommet de la Francophon­ie en 1999, les Championna­ts du monde juniors d’athlétisme en 2010 et la Coupe du monde féminine de soccer en 2015.

«C’est sûr que le comité aura à faire un choix, mais nous voulons lui montrer la force de notre région et ce que nous pouvons offrir.»

Mahaman-Lawan Seriba, directeur du Comité internatio­nal des Jeux de la Francophon­ie, a lancé quelques mots encouragea­nts.

«Je voudrais vous adresser nos remercieme­nts pour l’accueil très chaleureux et vous souhaiter bonne chance. Vous avez un excellent dossier et une grosse mobilisati­on.»

La tenue des Jeux de la Francophon­ie ne devrait pas nécessiter d’investisse­ment supplément­aire dans les infrastruc­tures. Les coûts d’organisati­on pourraient atteindre 15 millions $. La ministre Francine Landry assure que le gouverneme­nt fédéral apportera son soutien financier et que plusieurs partenaire­s privés sont déjà connus.

M. Doucet ne pense pas que la candidatur­e de deux finalistes canadiens puisse défavorise­r le Grand Moncton. «Je ne crois pas que ça va nuire à l’un ou l’autre. Chacun devra démontrer la meilleure candidatur­e et sortir ses meilleurs atouts.»

Les Jeux de la Francophon­ie ont lieu tous les quatre ans, l’année suivant les Jeux olympiques d’été. En plus des compétitio­ns sportives, l’événement comprend plusieurs concours de nature culturelle et artistique, dont la littératur­e, la photograph­ie, l’art de rue ou l’improvisat­ion.

simon.delattre@acadienouv­elle.com

 ?? – Acadie Nouvelle: Simon Delattre ?? Le logo de l’événement a été dévoilé mardi matin. Ernest Thibodeau, Georges LeBlanc, Francine Landry, René Cormier, président de la SNA et Éric Mathieu Doucet étaient présents.
– Acadie Nouvelle: Simon Delattre Le logo de l’événement a été dévoilé mardi matin. Ernest Thibodeau, Georges LeBlanc, Francine Landry, René Cormier, président de la SNA et Éric Mathieu Doucet étaient présents.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada