Jeff Plourde, un irréductible du ballon sur glace
L’attaquant de Pigeon Hill est allé disputer un tournoi international en Suisse
C’est connu, du moins auprès des gens qui suivent de près les activités du ballon sur glace, Jeff Plourde est l’un des meilleurs joueurs au pays. Pas étonnant, donc, d’apprendre que l’athlète de Pigeon Hill, en compagnie de Néo-Écossais, de Québécois et d’Ontariens, soit allé partager son art aux Championnats d’Europe présentés en fin de semaine à Lausanne, en Suisse, où ce sport gagne de plus en plus d’adeptes.
Plourde et ses coéquipiers, à qui on avait greffé deux Australiens, ont pris part au championnat mixte au sein d’une équipe appelée World.
Et même si la formation était déjà rayée d’avance d’une place sur le podium, elle a malgré tout remporté ses quatre matchs. En fait, l’équipe World a marqué l’impressionnant total de 24 buts contre seulement deux pour les clubs adverses. Plourde a terminé au premier rang des pointeurs du tournoi avec huit points, dont trois buts.
«C’est un ami suisse, Bertrand Grossenbacher, que j’ai connu aux Championnats mondiaux de 2010 à Innsbruck, qui nous a invité. Les organisateurs voulaient montrer aux joueurs européens, qui pour la plupart n’ont jamais pris part aux Mondiaux, le niveau de jeu des Canadiens», raconte l’Acadien.
«Les Suisses n’ont pas cessé de nous remercier et plusieurs sont venus nous demander des conseils. J’ai même joué une période avec un club suisse pendant le tournoi. Un autre beau moment a eu lieu lundi, alors que nous avons disputé deux parties hors-concours dans leur ligue sur une patinoire extérieure», dit-il.
La Ligue de ballon sur glace de la Suisse est composée de 14 équipes et les matchs sont disputés à quatre contre quatre sur une patinoire extérieure divisée en deux, afin de présenter deux parties à la fois.
«Ce n’était pas prévu de jouer et ç’a été un moment très spécial. C’était la première fois que je jouais au ballon sur glace sur une patinoire extérieure. En plus, la température dépassait les 15 degrés. Heureusement, ils sont équipés d’un système de réfrigération comme dans les arénas. Nous avons même divisé nos équipes afin que les Suisse puissent jouer avec nous. Ils étaient très fiers de ça. Ils ont surtout été impressionnés par la force de nos lancers. Ils n’arrêtaient pas de nous le dire», confie-t-il avec humour.
«Bien sûr, le calibre de jeu est moins élevé qu’au Canada, mais j’ai quand même été surpris par la qualité du jeu offert pendant la finale masculine. La Suisse avait regroupé les meilleurs joueurs du pays au sein de la même équipe. Aux Mondiaux, en raison du travail et du coût élevé des voyages, la Suisse n’avait jamais réussi à tous les réunir en même temps dans le passé. C’est justement la Suisse qui a remporté le tournoi masculin. C’était la pre- mière fois de leur histoire», indique-t-il.
«Ç’a été une expérience incroyable et je m’y suis fait plusieurs nouveaux amis. Ç’a également été plaisant de jouer avec des gars d’ailleurs au pays, qui sont normalement des adversaires»», ajoute Jeff Plourde.