UN «POSTE CRUCIAL» POUR DOMINIC LEBLANC
Le député de Beauséjour, Dominic LeBlanc, fait son entrée au conseil des ministres fédéral. Il occupe désormais le poste de leader du gouvernement à la Chambre des communes.
Après des jours d’attente, de spéculation et de rumeurs, l’assermentation du nouveau cabinet a enfin eu lieu, mercredi à Rideau Hall.
En fin d’après-midi, le premier ministre désigné s’est rendu à pied à la résidence du gouverneur général entouré d’un groupe de 30 futurs ministres.
En regardant la meute se déplacer, on a rapidement reconnu le visage de Dominic LeBlanc, un vétéran de la politique fédérale et ami d’enfance de Justin Trudeau. Aucun autre représentant du Nouveau-Brunswick n’était à ses côtés.
Un peu plus tard, on a appris que le député de Beauséjour se voyait confier le poste de leader des libéraux en Chambre. Un rôle qui n’est pas accompagné d’un portefeuille, mais qui n’est pas moins important selon certains (lire encadré).
Pour Dominic LeBlanc, qui siège à Ottawa depuis près de 15 ans, il s’agit d’une première présence au sein du conseil des ministres.
En interview téléphonique avec l’Acadie Nouvelle, mercredi soir, il s’est dit heureux d’avoir été choisi.
«Je trouve que c’est une grande responsabilité que le premier ministre m’a confiée.»
Il a expliqué qu’il aura beaucoup de boulot au cours des prochains mois, puisque Justin Trudeau veut changer des choses au Parlement. À titre de leader parlementaire, il devra mettre l’épaule à la roue.
Des observateurs et des organismes ont froncé des sourcils, mercredi, lorsqu’ils ont réalisé que personne ne porte le titre de ministre responsable des langues officielles.
Jusqu’à la passation des pouvoirs, la conservatrice ontarienne Shelly Glover était «ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles». Sa successeure, la Québécoise Mélanie Joly, n’est que ministre du Patrimoine canadien.
Dominic LeBlanc estime qu’il n’y a pas à se faire de sang noir.
«L’impression que j’ai, c’est que ça (les langues officielles) demeure une fonction essentielle du ministre du Patrimoine canadien», at-il dit.
Un autre flou a entouré le statut des agences de développement économique, dont l’Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APÉCA). Jusqu’à maintenant, cette agence était dirigée par un ministre d’État.
Dominic LeBlanc explique que l’APÉCA et les autres agences sont désormais sous la responsabilité du ministre de l’Innovation des Sciences et du Développement économique, l’Ontarien Navdeep Singh Bains.