DÉMISSIONS EN BLOC À LA SANB
Six membres du conseil d’administration de la SANB ont démissionné en raison «d’un dysfonctionnement généralisé».
Nouveau coup de tonnerre à la SANB: six représentants du forum des organismes quittent le navire. Il s’agit de Jacques G. Albert (administrateur), Pauline Bourque (vice-présidente de la SANB au Forum des organismes acadiens), Marie-Thérèse Landry (administratrice), Michèle Ouellette (administratrice), Chantal Varin (administratrice) et Jacques Verge (trésorier).
Chantal Varin, porte-parole désignée par les membres démissionnaires, affirme «qu’il était désormais impossible de remplir notre mandat de façon adéquate et transparente. Lorsqu’un membre d’un conseil d’administration se retrouve dans l’impossibilité de simplement faire ajouter un point à l’ordre du jour d’une rencontre du conseil d’administration pour une discussion qui concerne notamment la présidence, il faut admettre que l’esprit démocratique qui devrait caractériser l’organisation n’y est plus.»
La présidente Jeanne-D’Arc Gaudet assure que Mme Varin fait référence à une réunion spéciale du conseil, qui selon les statuts et règlements de l’organisme, ne comporte qu’un point à l’ordre du jour.
La crise qui affecte la SANB dure depuis juin. On réclame la démission de la présidente Jeanne d’Arc Gaudet en raison de «son manque d’écoute et son style dictatorial».
«Il nous apparaît évident que la composition actuelle du conseil d’administration et le style de leadership de la présidence ne peuvent plus servir les intérêts de l’organisation et de l’Acadie. Devant ce dilemme, il devient de plus en plus difficile de cautionner les actions de ce conseil et le style de leadership peu rassembleur de sa présidence», rajoute Mme Varin.
Même s’ils représentent parfois plusieurs milliers de personnes, les membres du Forum des organismes qui participent ne pèsent pas plus lourd dans la balance que les membres du Forum citoyen. Une situation déséquilibrée d’après plusieurs représentants des organismes.
«Il y a assurément un défi de structure, estime Chantal Varin. Mais on semble vouloir camoufler le problème de la présidence, qui pèse le plus lourd dans la balance.»
«C’est une accumulation de situations, explique-t-elle. C’était devenu une situation difficile. Dès qu’on souhaitait amener un point, on était vu comme les grands méchants loups. On a gardé espoir depuis le début, mais on a dû faire le constat qu’on ne pouvait plus contribuer sainement à cette organisation.»
Elle regrette que M. Verge et Mme Bourque aient été montrés du doigt. «On a tenté de faire d’un problème collectif une question de conflit de personnalités. Douze organisations avaient voté la non-confiance de la présidence. Ces deux personnes ont défendu une position prise par un groupe, ce n’est pas une question de personnalité, le problème est plus profond.»
Les démissionnaires ne donnent aucune recommandation sur l’avenir de la SANB. «On n’est plus sur le conseil d’administration, il n’y a plus vraiment d’attente. C’est n’est plus de notre ressort», souligne Mme Varin.