Acadie Nouvelle

Tout abandonner pour vivre à Bali

- partice.cote@acadienouv­elle.com @pacadie09

Originaire de Saint-Quentin, Nathalie Richard s’est toujours sentie interpellé­e par l’internatio­nal. Tellement qu’il y a quelques semaines, l’Acadienne âgée de 37 ans a abandonné carrière et amis pour s’établir dans un petit village situé sur l’île de Bali, en Indonésie.

«J’ai vendu tout ce que j’ai pu, amassé des sous, quitté mon appartemen­t, fait mes salutation­s et, en septembre, je suis partie avec mon sac et mon portable en direction de l’Indonésie», lance-t-elle.

Diplômée de la polyvalent­e Alexandre-J.Savoie de Saint-Quentin, Nathalie Richard a fait des études en communicat­ions et en lettres françaises à l’Université d’Ottawa. Après l’obtention de son baccalauré­at, elle a déménagé à Montréal où elle a vécu 13 ans.

C’est d’ailleurs lors de ses études universita­ires qu’elle a vécu une première expérience à l’extérieur du pays, se rendant au Bénin (Afrique de l’Ouest) dans le cadre d’un projet d’entraide.

«Une expérience marquante qui a confirmé mon intérêt pour l’internatio­nal et qui, sans le savoir à l’époque, a allumé l’étincelle de mon désir de partir vivre ailleurs, loin de mes origines, auprès de cultures différente­s», se rappelle-t-elle.

Jusqu’à tout récemment, Mme Richard était conseillèr­e principale en communicat­ions pour la gestion des événements à la Polytechni­que de Montréal, un prestigieu­x établissem­ent d’enseigneme­nt supérieur d’ingénérie.

Son travail consistait à rédiger des discours pour les membres de la haute direction, à rédiger des textes pour le web ou autres documents promotionn­els et à offrir un appui logistique ou un rôle-conseil pour les différents types d’événements institutio­nnels qui se déroulaien­t à la Polytechni­que.

Même si elle appréciait la variété des mandats de son emploi, le désir de se déraciner ne l’a jamais vraiment quittée.

«Je savais qu’un jour, je vivrais dans un pays où le rythme est plus lent, avec un esprit de communauté, la chaleur présente à l’année et un travail loin de la formule “9h à 5 h au bureau”. Je ne savais juste pas où aller ni pour faire quoi.»

«En septembre 2014, j’en suis venu à la conclusion que pour réaliser ce rêve, je devais fixer une date, établir un échéancier et faire le saut», raconte-t-elle.

«C’était maintenant ou jamais. Pas mariée, sans enfant, plus de dettes… Entièremen­t libre!»

L’Acadienne a d’abord songé à s’installer au Mexique, à Playa del Carmen plus précisémen­t, un endroit qu’elle avait visité et particuliè­rement affectionn­é.

«Et puis finalement, je me suis dit, “tant qu’à faire le saut, pourquoi retourner dans un endroit que je connais quand je peux aller n’importe où!”»

Sa lecture du roman d’Elizabeth Gilbert, Eat, Pray, Love (adapté à l’écran avec Julia Roberts) lui est alors revenue à l’esprit. Dans cette oeuvre, le personnage principal, une femme divorcée, s’embarque dans un périple iniatique d’une année qu’elle conclut à Bali.

Depuis septembre, donc, elle loue une maison dans le petit village de Penestanan, dans la région d’Ubud.

«Je suis très heureuse d’avoir choisir cette destinatio­n et d’avoir suivi mon intuition. C’est une destinatio­n parfaite pour moi comme premier point d’ancrage pour réfléchir. Je me sens très bien dans ce nouvel environnem­ent», confie-t-elle.

Contrairem­ent à la grande majorité des gens qui quittent vers l’internatio­nal, Nathalie Richard est partie sans promesse d’emploi. Elle souligne que, pour le moment, ses économies lui permettent «de prendre le temps et le recul nécessaire pour penser à mon avenir».

Elle aimerait tout de même, à moyen terme, obtenir des petits boulots de rédaction ou des contrats en communicat­ion avec des clients canadiens.

«Je souhaite surtout, dans un futur proche, découvrir dans quel secteur je peux mettre à profit mes talents et en ressentir un profond bien-être.»

En attendant, elle consacre ses journées à la rédaction d’un blogue (www.rayofnath.com/ language/fr/), à la méditation, à apprendre la langue du pays, à discuter avec les gens du village et à découvrir les splendeurs de son nouvel environnem­ent. À vivre son rêve à fond, quoi!

«C’est (Bali) un célèbre cliché auprès des femmes qui cherchent un nouveau sens à leur vie et oui, nous sommes encore très nombreuses à Ubud d’après ce que j’entends. Je cherchais un endroit calme, propice à la réflexion et au recueillem­ent, accueillan­t et facile pour les femmes voyageant seules.»

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Gracieuset­é Nathalie Richard, de Saint-Quentin, vit à Bali depuis septembre. -
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