Des stratégies pour favoriser le développement des régions
Des représentants du monde municipal, communautaire, des affaires et des citoyens doivent dresser un plan d’action dans le cadre du Sommet sur le développement des régions qui a lieu en fin de semaine à Miramichi.
Environ 150 participants étaient réunis pour le début du sommet, vendredi, qui se veut la synthèse de la tournée de consultations sur le développement des régions. Plus de 350 intervenants ont pu y soulever les enjeux de leur communauté et identifier les priorités.
La journée de samedi sera l’occasion de retenir les actions et stratégies visant à favoriser l’épanouissement des régions.
«Nous devons nous pencher sur les résultats du travail effectué en régions (dans le cadre de la tournée), ce que nous avons entendu, ce que nous avons rapporté. Nous avons formulé un document qui fait un retour sur chacun des thèmes abordés et formulé des recommandations. Évidemment, c’est sujet à discussion et c’est pourquoi nous sommes ici en fin de semaine. Est-ce que ces recommandations ont du sens? Manque-t-il quelque chose?», a expliqué Frédérick Dion, le directeur général de l’Association francophone des municipalités du N.-B. (AFMNB) dont l’organisme et l’Union des municipalités du N.-B. chapeautent l’événement.
Le premier ministre Brian Gallant a encouragé la collaboration à toutes les échelles, lors d’un bref arrêt au sommet.
«Nous avons une énorme opportunité devant nous. Nous avons trois premiers ministres qui pensent de la même façon – le Nouveau-Brunswick, l’Île-duPrince-Édouard et la Nouvelle-Écosse ainsi qu’un gouvernement à Ottawa qui pense comme nous. Nous devons être prêts à collaborer comme jamais auparavant, à travailler ensemble localement, régionalement, provincialement et avec le fédéral», a-t-il insisté.
L’exode des jeunes vers les centres urbains entraîne la fermeture de certains services ruraux et une baisse de vitalité, ce que déplorent des élus municipaux.
«Nous voulons que la province soit forte, aussi forte que ses régions. L’urbanisme et la ruralité ont tous les deux des forces, mais il faut que le gouvernement comprenne ces réalités et investisse dans chacune des deux. Si nous voulons que nos jeunes reviennent, ce n’est pas en fermant les institutions comme les écoles, qu’on va réussir», a mentionné Yvon Godin, le maire de Bertrand.
«Nous avons besoin d’une véritable politique de développement des régions, pour fixer des objectifs et mettre en place des moyens. Il faut donner aux communautés rurales les outils pour travailler ensemble, mais aussi créer un regain de vitalité. Ça passe par des mesures strictement économiques, mais également par un engagement politique et une vision culturelle et sociale», a ajouté Luc Desjardins, son homologue de Petit-Rocher.
En marge du sommet, les membres de l’AFMNB avaient été convoqués en assemblée générale spéciale. Ils ont pris position sur la formule de partage des coûts de rénovations des routes régionales et provinciales dans les municipalités.
Le président et le directeur général de l’association ont cependant préféré taire la résolution, le temps d’en informer au préalable le ministre des Transports.