Chevreuil: la «prise d’une vie» pour deux chasseurs de Balmoral
Deux chasseurs du Restigouche ont effectué toute une prise en début de semaine dans le secteur de Riley Brook.
Chaque année, Mathieu Diotte et son oncle, Roland Diotte, tous deux de Balmoral, s’évadent ensemble en forêt pour chasser le chevreuil. Cette année, alors qu’ils se trouvaient dans le secteur de Riley Brook (zone 11), ils sont tombés nez à nez avec un beau spécimen.
«On est entré dans le bois et on s’est mis à “caller”. Ça n’a pas pris de temps avant que l’on voit une femelle sortir. Elle était suivie non loin d’un gros mâle. On a laissé passer la femelle et on a tiré sur le mâle», raconte Mathieu.
Ils ont vite constaté qu’ils venaient de faire toute une prise, et ils ont fait des envieux partout où ils sont arrêtés par la suite.
«Au poste d’enregistrement, on était vraiment surpris par le panache du chevreuil. De mémoire selon eux, il s’agirait du plus gros jamais recensé à cet endroit en 33 ans. Je crois donc qu’on peut dire qu’on est tombé sur une belle prise», indique le jeune chasseur. Le panache compte en effet 17 pointes. «Ce n’est probablement pas un record provincial, mais c’est vrai qu’il est vraiment massif pour un panache. Pour nous, c’est assurément le plus beau et le plus gros que l’on ait réussi à obtenir, et on ne va pas s’en débarrasser. On songe d’ailleurs à faire empailler la tête. Car ça, c’est la prise d’une vie. Je doute qu’on chasse de nouveau une bête avec un tel panache», ajoute-t-il.
Mais au-delà de la prise, c’est surtout le temps passé en forêt avec son oncle qu’il apprécie. «Ça fait longtemps que je chasse, et beaucoup de personnes dans ma famille mon père, des oncles, des cousins - chassent également. Mais on a commencé à y aller ensemble il y a quelques années parce qu’il n’avait pas vraiment de partenaire. Et on a vu qu’on faisait finalement une belle équipe. Ça fait maintenant six années de suite qu’on chasse comme ça lui et moi. On aime bien ça. Lui il a l’expérience et moi l’agilité», dit-il en riant.
Avec toutes ces parties de chasse, Mathieu Diotte peut témoigner de la baisse de chevreuils anticipée cette année.
«Il y en a beaucoup moins, ça, c’est vrai. Si j’avais à dire un chiffre, je dirais qu’il y a une baisse d’environ 30 %. Le nombre élevé de coyotes et les deux derniers hivers rigoureux ont été très durs, je crois, sur les cheptels. Mais avec un bon hiver, ça pourrait se replacer rapidement. En fait, moi et mon oncle, on est vraiment chanceux dans tout cela, car malgré tout, on a réussi non seulement à en attraper un cette année, mais aussi un gros. On est chanceux aussi puisque c’est notre cinquième prise en six ans. On continue donc de se croiser les doigts», note-t-il.