Francine Hébert se penche sur l’engagement communautaire
Pour sa toute première réalisation documentaire, Francine Hébert s’est penchée sur l’engagement communautaire. Cafétéria propose de suivre le mouvement d’une collectivité qui a voulu changer une culture; celle de l’alimentation dans les écoles.
Les quatre oeuvres du concours Tremplin 2015 sont présentées au 29e Festival international du cinéma francophone en Acadie samedi. Les responsables de l’ONF profitent de l’occasion pour lancer le 9e concours destiné aux cinéastes de la relève francophone pancanadienne. La période d’inscription se déroule jusqu’au 10 janvier 2016. Francine Hébert encourage tous ceux qui ont envie de porter une histoire à l’écran à s’inscrire au concours. Elle confie que cette initiative lui a donné des ailes.
«Je voulais depuis longtemps réaliser des films, mais on dirait que je n’avais pas le courage parce que je n’avais pas la formation. Le concours Tremplin m’a donné le courage de soumettre ma candidature et de voir si j’étais capable de le faire. Ça m’a donné des ailes pour en faire d’autres», a déclaré la réalisatrice et ex-journaliste à Radio-Canada. Établie à Cocagne, elle collabore comme pigiste à différents projets dans le domaine du cinéma.
Pour l’écriture du scénario de Cafétéria, elle a eu la chance de travailler avec la cinéaste Renée Blanchar. Cafétéria a débuté par une rencontre à l’école Blanche-Bourgeois à Cocagne que fréquente sa fille. Elle a fait la connaissance de la pionnière du réseau des cafétérias communautaires, Rachel Schofield Martin.
«En lui parlant, je me suis dit que c’était tellement un beau projet et j’ai eu envie de raconter cette histoire-là», a mentionné la réalisatrice.
Ce mouvement collectif a permis d’offrir des repas de qualité et des aliments frais aux enfants dans les cafétérias scolaires de la région. La communauté se mobilise et fait appel aux producteurs locaux au lieu des grandes multinationales. Tout un réseau s’est implanté dans la collectivité. Le film suit également le parcours de la Dre Linda Dalpé de Caraquet qui désire implanter ce système de cafétéria dans sa région.
«Caraquet n’est pas la seule région à s’y intéresser, mais nous avons choisi de filmer Dre Linda Dalpé qui menait un peu la bataille à cause de son histoire captivante et de la crédibilité qu’elle apporte par rapport à l’alimentation», a expliqué la réalisatrice.
Plusieurs aspects des cafétérias scolaires auraient pu être abordés dans ce court métrage, mais la cinéaste a choisi de mettre de l’avant l’engagement communautaire en proposant une oeuvre inspirante et positive.
«Le changement peut se faire. On n’a pas besoin d’être à la merci des multinationales et on peut se prendre en main, se créer des partenaires et avoir une vision», a ajouté Francine Hébert qui songe déjà à deux ou trois autres projets de film.
La séance Tremplins est présentée samedi, à 15 h, au Cinéplex à Dieppe.