Protégez vos rosiers
Durant les dernières semaines, j’ai reçu des courriels de lecteurs et lectrices demandant des conseils au sujet de la taille et de la protection des rosiers.
Sans en connaître l’espèce, il est plutôt difficile d’y répondre puisqu’ils existent différentes catégories de rosier. Et tous n’ont pas les mêmes exigences.
D’abord pour ce qui est de la protection hivernale des rosiers, comme pour la plupart des végétaux, la protection des rosiers ne se fait pas avant que le sol ne soit gelé. Une protection trop hâtive serait fatale pour cet arbuste exigeant.
Il existe de nombreuses variétés de rosiers. Certains sont à peine rustiques en zone 6, dont la majorité des rosiers hybrides de thé. S’ils ne sont pas bien protégés, ils ne passeront évidemment pas l’hiver. Et même avec les meilleurs soins, encore là, rien n’assure leur retour après un hiver rude.
LES SOINS POUR LES VARIÉTÉS FRAGILES
Les rosiers hybrides de thé peuvent tolérer une température qui descend sous les moins 10 degrés. Attendez donc vers la fin du mois de novembre avant de les protéger. Il en est de même pour la survie des rosiers floribundas, grandifloras et les miniatures.
Mais d’ici ce temps, vous pouvez tailler les rosiers à environ 15 cm pour les hybrides de thé. On doit seulement conserver les branches les plus fortes. La taille se fait juste au-dessus d’un bourgeon qui pointe vers l’extérieur. Dans le cas des grandifloras et floribundas, ces derniers peuvent être taillés à une trentaine de centimètres du sol.
Pour les rosiers grimpants, attendez le retour du printemps pour effectuer une taille. Les parties alors gelées seront visibles et pourront être retirées plus facilement.
LA PROTECTION POUR LES MOINS RUSTIQUES
Qui ne connaît pas le fameux cône à rosier fait de polystyrène. On utilise cette protection après avoir buté la base du rosier avec de préférence du compost. Entre vingt et trente centimètres sont suffisants. Au printemps, on étend ensuite cette matière organique autour du plant. Le cône doit être retenu avec une brique ou une pierre. Ne couvrez rien avant que le sol soit gelé!
Pour les rosiers sur tige qui ne sont pas rustiques, ils doivent être déracinés d’un côté afin de les coucher soit sur le sol, ou dans une fosse. Ils doivent ensuite être recouverts avec une toile géotextile plastifiée. Certains rosiers sont cependant rustiques en zone 4 b. Ces derniers ne nécessitent donc pas de protection s’ils sont bien situés.
Les autres variétés de rosiers, dont les hybrides de thé, les floribundas et les grandifloras peuvent aussi être enfouis dans une fosse recouverte de terre. Cette méthode est toutefois plus exigeante, mais elle assure une meilleure chance de survie à ces rosiers.
LES ROSIERS GRIMPANTS
Il est plus difficile de protéger les rosiers grimpants. À l’achat de cette variété, vaut mieux arrêter son choix sur des rosiers rustiques, comme le Jean Cabot. Cette variété n’a aucune difficulté à survivre sous notre climat. Par contre, si vous possédez des rosiers moins rustiques nécessitant une protection hivernale, quelques trucs existent quand même. Selon l’échelle de rusticité, deux options s’offrent pour protéger le rosier grimpant. Si, par exemple, vous demeurez dans une zone très froide, je vous suggère de coucher votre rosier. Il doit être détaché de son tuteur. Vous faites comme vous le feriez avec un arbuste en attachant ses branches ensemble. Ensuite, vous le recouvrez de terre.
Si votre zone n’est pas très froide, vous pouvez emmitoufler le rosier grimpant dans une toile géotextile blanche conçue pour la protection hivernale.
LES ARBUSTIFS
Soyez averti que ce ne sont pas tous les rosiers qui doivent être protégés durant la saison hivernale. Mis à part le rosier grimpant, Jean Cabot, il existe aussi plusieurs variétés de grimpants qui ont été développées au Canada et qui sont rustiques sous notre climat. Ces rosiers demandent peu de soins. Il en est de même pour la grande majorité des rosiers arbustifs des séries Parkland et Explorateurs, notamment. Ceux de la lignée Morden sont aussi bien adaptés à notre climat.