Acadie Nouvelle

Bathurst: un sursis pour les employés de Minacs

- Béatrice Seymour beatrice.seymour@acadienouv­elle.com

Le centre d’appels Minacs à Bathurst, qui devait cesser ses activités samedi, a repoussé sa fermeture au 15 janvier. Le couperet vient aussi de tomber sur son centre situé à Fredericto­n, qui va mettre la clef dans la porte à la fin janvier.

Vendredi, la compagnie a annoncé aux employés qu’il y aurait un sursis de six semaines pour répondre aux besoins du client.

«Il y a eu une occasion pour nous de prolonger un peu nos activités, en raison du volume d’appels anticipé par notre client et nous serons capables de l’aider», a indiqué à l’Acadie Nouvelle, Shawn MacLean, un porte-parole de Minacs.

Des 70 employés qui oeuvraient au centre de Bathurst lorsque la compagnie a avisé, cet été, qu’elle fermerait le 28 novembre, il en reste 50.

«Ce sont de bonnes nouvelles pour les employés qui vont pouvoir passer à travers la saison de Noël. Ça va sûrement être un peu moins dur sur les familles, a exprimé Stephen Brunet, le maire de Bathurst. Après le Nouvel An, ils devront commencer à chercher pour un nouveau poste.» Minacs avait un contrat avec Postes Canada, bien que la compagnie ne veuille pas confirmer cette informatio­n. C’est la fin de cet accord qui entraîne la fermeture du centre d’appels.

Les employés qui seront mis à pied pourront toujours se diriger vers d’autres centres Minacs. Seulement voilà, on apprenait vendredi que celui de Fredericto­n ne serait plus en service après le 29 janvier, provoquant la mise à pied de 82 travailleu­rs. Il reste tout de même les installati­ons de Riverview qui comptent plus de 500 employés.

«Pour l’instant, peu ont postulé pour être transférés dans nos autres centres», a noté Shawn MacLean.

De nombreux centres d’appels ont plié bagage dans la région Chaleur en moins d’une décennie.

«C’est difficile pour l’employeur de ne pas être capable de trouver le nombre d’employés dont il a besoin. Mais de l’autre côté de la médaille, ce n’est pas facile pour une personne d’accepter un poste dans une entreprise qui n’a pas fait ses preuves et si on ne sait pas combien de temps elle va exister. La stabilité de cette industrie est très discutable au fil des ans», a fait remarquer le maire Brunet.

Lors de son ouverture à Bathurst à l’automne 2011, Minacs visait à créer 200 emplois à temps plein. Le gouverneme­nt de David Alward s’était engagé à y investir 1,5 million $ sur une période de six ans, soit 1,2 million $ en remises de salaire et 300 000 $ pour les dépenses en immobilisa­tions. L’entreprise aura soutiré près de 500 000 $ sur l’argent promis par l’ancien gouverneme­nt.

La Société de développem­ent régional a versé 180 000 $ sur les 300 000 $ et Investisse­ment NB a donné 286 216 $ sur l’engagement de 1,2 million $.

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