Nicolas Riopel s’accroche à son rêve
Le rêve de Nicola Riopel est toujours vivant.
L’ancien gardien des Wildcats de Moncton a droit à une deuxième chance dans sa quête vers la LNH.
Après avoir passé la majorité de la saison avec les Admirals de Norfolk, dans la Ligue de hockey de la Côte Est, Riopel vient d’apposer sa signature au bas d’un contrat avec le Crunch de Syracuse, le club-école du Lightning de Tampa Bay, dans la Ligue américaine.
Il devient donc le cinquième gardien de l’organisation dirigée par Steve Yzerman.
Pour le portier québécois, son rêve de jouer dans la LNH est présent plus que jamais dans son esprit, même s’il reste pour l’instant à Norfolk.
«Si tu as perdu ce rêve, je ne pense pas que tu pousses aussi fort dans le gymnase, que tu fais aussi attention à ton alimentation, ton repos, ton éthique de travail ou à ta nutrition. C’est dans la nature humaine», explique-t-il.
«Avec la saison que je connais dans la Ligue de la Côte Est, j’ai prouvé que je suis un gardien établi, qui peut performer à ce calibre. Je voulais prouver que je peux être dominant dans cette ligue et que je peux faire le travail», ajoute celui qui avait été un choix de cinquième ronde (142e) des Flyers de Philadelphie en 2009.
Riopel connaît une excellente campagne dans la Ligue de la Côte Est, comme en témoigne sa moyenne de 2,64 et son efficacité de ,918 en 20 rencontres avec les Admirals.
«C’est arrivé un peu comme une surprise jeudi soir dernier. J’ai eu des discussions avec Julien Brisebois (le directeur général des Admirals et le directeur général adjoint du Lightning) jeudi soir vers 23h, et tout s’est fait par écrit vendredi matin. Ça s’est fait vite. Je n’ai pas voulu y penser trop longtemps, parce que dans cette business-là, quand tu prends trop ton temps, ça change de bord rapidement.»
L’ancien des Wildcats a donc sauté à pieds joints sur l’occasion qui se présentait à lui.
«J’attendais après cette offre depuis tellement d’années, que je me suis dit on y va et c’est tout. Le fait de savoir qu’il y a une équipe de la LNH et de LAH qui me font confiance, ça veut dire que tout est encore possible, même après avoir été trois saisons en Europe. Les gens disent qu’après avoir joué en France, tu es pratiquement barré du hockey professionnel ici. Je viens de prouver le contraire», explique-t-il.
Le vétéran de 27 ans dit réaliser qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps pour réaliser son rêve le plus cher, mais pour l’instant il s’accroche.
«En revenant en Amérique, c’était aussi un de mes objectifs de tenter le coup une dernière fois. On ne connaît pas l’avenir. Ça va peut-être m’amener à un camp d’entrainement, à un contrat pour l’an prochain. Présentement, j’essaie seulement de me concentrer sur mes performances et le reste va suivre.»
Riopel affirme que ce contrat est un gros pas en avant pour lui.
«Je réalise que je vieillis. Je sais que je n’ai pas encore 10 ans à jouer ou à espérer atteindre un jour la LNH. Je prends les chances qui s’offrent à moi. Ce contrat est juste une autre tape dans le dos dont j’avais besoin pour me dire que je suis dans la bonne direction.»
Sauf que pour recevoir l’appel du Lightning, il devra montrer ce qu’il peut faire à Norfolk et à Syracuse.
«J’y vais une journée à la fois. Je ne me place pas de pression inutile sur les épaules et je ne veux pas penser à long terme. Le fait que j’ai signé peut peut-être ouvrir des yeux, que ce soit avec le Lightning ou avec d’autres organisations après la saison. Depuis quelques saisons, on a vu plusieurs gardiens qui sont passés de la Ligue de la Côte Est, à la LAH, à la LNH à l’intérieur d’une même saison. On ne sait jamais ce qui peut se passer.»