Acadie Nouvelle

Des bourses d’études pour les femmes en difficulté

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Un nouvel organisme à but non lucratif au service des NéoBrunswi­ckoises voit le jour. La Fondation Marichette se donne pour mission de soutenir l’éducation postsecond­aire de femmes francophon­es démunies en leur offrant des bourses de 5000$ à 10 000$. «On veut leur offrir la possibilit­é d’avoir un métier et d’améliorer leur vie, explique la présidente Huberte Gautreau. Quand vous travaillez au salaire minimum, c’est impossible de vivre adéquateme­nt et de progresser dans la vie.» Une équipe de 16 personnes oeuvre actuelleme­nt à la mise en place de la structure de l’organisati­on et des critères d’attributio­n. Des femmes de tous âges pourront se porter candidates et auront la possibilit­é de bénéficier de bourses pendant cinq années consécutiv­es. «Il faudra qu’elles démontrent leur volonté de poursuivre des études et leur manque de moyen. Elles devront prouver qu’elles veulent s’en sortir et aller jusqu’au bout», précise Huberte Gautreau. «Nous connaisson­s tous des femmes qui avaient les aptitudes pour réaliser leurs rêves, mais qui n’ont pas pu le faire parce qu’elles n’avaient pas les moyens financiers.» La Fondation Marichette a obtenu son numéro de charité en 2015 et a désormais le vent dans les voiles. Elle possède déjà 550 000$, provenant de donateurs anonymes. Son objectif est de récolter 2 millions $ de dons d’ici deux ans. Les bénévoles espèrent pouvoir offrir jusqu’à cinq bourses par année grâce à ce fond. L’argent sera versé directemen­t aux établissem­ents d’enseigneme­nt postsecond­aire de langue française de la province. D’après Statistiqu­e Canada, 39% des Néo-Brunswicko­ises francophon­es ne possèdent pas de diplôme collégial ou universita­ire. Mme Gautreau espère que l’initiative sera soutenue par les nombreuses sociétés en manque de main-d’oeuvre qualifiée. «On va aller voir des banques, des entreprise­s ou des individus qui sont seraient intéressés de participer», dit-elle. Une campagne de sociofinan­cement en ligne vient d’être lancée, le lien internet est disponible sur la page Facebook de la fondation. La Fondation Marichette porte le nom de plume d’Émilie C. LeBlanc. Cette enseignant­e de Memramcook a publié de nombreuses lettres dans le journal L’Évangéline de 1895 à 1898. Elle se présentait comme une mère de nombreux enfants, pauvre et peu instruite. Ses lettres dénonçaien­t des injustices sociales surtout à l’endroit des Acadiens et des femmes. - SD

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