Sherbrooke mauvais joueur

C’est finalement la candidature de Moncton-Dieppe qui sera recommandée par le comité d’orientation des Jeux de la Francophonie de 2021 et non celle de Sherbrooke. C’est le 7 avril que la décision finale sera rendue par le Conseil permanent de la Francophonie.

Le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, a refusé de lancer la serviette à la suite de la recommandation du comité d’orientation. «C’est comme une partie de hockey. Il y a trois périodes à jouer, et la troisième période se jouera le 7 avril à Paris, lors du vote du comité permanent.» N’en déplaise au maire Sévigny, les candidatures recommandées par le passé par le comité d’orientation ont été toujours choisies par le conseil permanent.

Le gouvernement du Québec devrait avoir une bonne conversation avec le comité sherbrookois pour l’obtention des Jeux de la Francophonie pour lui expliquer les règles du jeu dans la Francophonie et qu’il accepte la recommandation du comité d’orientation. Québec n’aurait jamais dû au départ parrainer la candidature de la ville de Sherbrooke alors que MonctonDieppe avait déposé son dossier bien avant celle-ci.

Une légende urbaine a été circulée par Sherbrooke à savoir que Jean Charest est «le père des Jeux de la Francophonie». Lorsque les Jeux ont été créés en 1988 Jean Charest était ministre d’État de la Jeunesse dans le gouvernement de Brian Mulroney. Contrairement à cette légende, celui-ci n’a pas été le seul acteur dans ce dossier. Un comité de travail formé de représentants du Canada, du Québec, du Nouveau-Brunswick, de la France et de la Belgique avait préparé le concept de ces Jeux. C’est le Nouveau-Brunswick qui avait été chargé d’en développer le volet culturel.

Comme la région de Gatineau au Québec avait déjà été avec Ottawa l’hôte des Jeux en 2001 et que la candidature de Moncton-Dieppe a été jugée la meilleure pour 2021, il serait plus qu’approprié que le Canada dans toutes ses composantes se rallie derrière le Nouveau-Brunswick et l’Acadie pour faire de ces Jeux un très grand succès.

Célébrons l’excellent travail de la diplomatie acadienne!